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DANS LE BASSIN DE LA RUHR. SITUATION DE L'INDUSTRIE HOUILLÈRE

naturelle des eaux; car dans son ensemble la surfac. s'incline du sud au nord, du pays montagneux de Siegen à,la plaine basse de l'Allemagne du Nord. Les érosions

ont donc pratiqué dans ces crêtes de nombreuses brèches, qui les découpent en mille petits massifs. Grâce à ces effets de dislocation et d'érosion, -le S couches de houille ont été amenées au jour en une foule de points.

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'cités ouvrières et de nombreuses fermes. Au point de vue technique, l'exploitation a lieu tantôt au moyen de Stollen, tantôt au moyen de puits (Schacht), selon la position de là mine et son éloignement plus ou moins grand du bord

méridional de la zone. Sous ce rapport, elle manifeste ,donc encore ce caractère de transition, que lui assigne sa configuration physique.

Enfin vient « la Plaine », le pays plat où serpente la

s'offrant pour ainsi dire d'elles7mêmes .à l'exploitation celle-ci était d'ailleurs favorisée par la configuration spéciale du terrain, qui permettait l'établissement de nombreuses Steen, cette condition dominante de la vieille, Bergbau allemande. Le district de la Ruhr fut, en effet. le berceau de l'industrie houillère du pays , et le bassiî tout entier en a gardé le nom. Mais aujourd'hui son im-

'paresseuse Emscher, sorte de golfe détaché de la grande plaine de l'Allemagne du Nord, dont il n'est séparé que par une faible élévation de terrain, limite du bassin de

portance n'est plus que secondaire, les accidents des

mauvais effet hygiénique de ces conditions naturelles. Le

couches et la qualité inférieure du charbon rendant l'exploitation plus difficile et moins rémunératrice. Au nord de la vallée de la Ruhr, les coteaux qui bordent sa rive droite conservent ce même caractère d'escarpement abrupt et d'accidentation détaillée, que leu)

donnent les gorges taillées dans leur épaisseur. Mais celles-ci se terminent rapidement, et l'on arrive bientôt au. faîte. De l'autre côté, le contraste est complet. Le. terrain s'abaisse en une longue déclivité, qui va, par un. pente presque insensible, rejoindre le fond de la vallée de l'Ems.cher. Ce bombement, que l'on appelle Hellweg constitue la zone intermédiaire ou de transition de « L Montagne »à la « Plaine » (Flachland). Il est formé pal le plissement, en forme de selle à versants inégaux, des grès houillers inférieurs. C'est des trois régions la phu.. fertile et la mieux cultivée ; elle réunit d'ailleurs, sur tu même alignement, les principales villes de la contréc (Millheim, Oberhausen, Essen, Wattenscheidt, Steele, Bochum, Langendreer, Dortmund, Unna). La population s'y est condensée dans des villes, des villages, des

la Lippe. Le sous-sol, argileux, est imperméable aux ,eaux superficielles, qui s'étalent en étangs et en marais, reliés par des ruisseaux traînants ; le drainage en a fait, il est vrai, disparaître une bonne partie, et .a atténué le terrain houiller disparaît ici sous un recouvrement de ,marnes crétacées dont l'épaisseur moyenne est de 200 mètres, et s'augmente à mesure qu'on s'avance davantage .vers le nord. Aussi fut-on longtemps sans soup,çonner par-dessous l'existence de couches productives. On finit cependant par reconnaître qu'à la selle formée par les grès de l'Hellweg succédait, caché par ce manteau de crétacé, un vaste fond de bateau, dont la partie supérieure offrait de nombreuses couches de houille d'une extrême régularité d'allure. De nombreuses exploitations se fondèrent de 1850 à 1860 ; elles se sont développées surtout depuis quinze ans, et tiennent aujour-

d'hui hautement la tête de l'industrie minière de la ,contrée. Celle-ci étant une plaine uniforme, il n'y avait pas à songer aux Stollen; on a dû recourir à la méthode moderne, au fonçage de grands puits verticaux, allant par le plus court chemin rejoindre le gîte. C'est ainsi que l'antique Stollenbau, après s'être alliée, dans la zone de l'Hellweg, .avec sa rivale (sous le nom de Gemischter