Annales des Mines (1887, série 8, volume 12)
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SERVICE DU MATÉRIEL ET DE LA TRACTION 36 cette ville et Syracuse sur une distance de 230 kilomètres 8 heures. Aller d'Albany à Syracuse 8
Repos à Syracuse Retour à Albany Repos à Albany
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Sans être pénible, ce Service est plus chargé que celui des mécaniciens des trains de voyageurs, et on pourrait, à la rigueur, le considérer comme normal; mais il résulte des chiffres de la statistique que c'est un maximum qui n'est pas atteint régulièrement dans la pratique. En effet, avec un pareil service pour les jours de semaine, et en supposant tous les dimanches consacrés au repos, le parcours de chaque mécanicien serait de 6.210 kilomètres pour un mois de 31 jours, comme le mois de mars 1886. Or, pendant ce mois, le parcours moyen de tous les mécaniciens des trains directs de marchandises sur la section d'Albany à Syracuse n'a été que de 4.207 kilomètres. Sur les deux autres sections du New-York Central, le parcours moyen des mécaniciens du même service a été pendant ce mois Entre New-York et Albany Entre Syracuse et Buffalo. Pour l'ensemble du réseau, il a été de.
5.026 kilomètres. .
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3.925 4.212
Comparaison des nombres de machines et de mécaniciens employés pour ce service et de ceux qui seraient nécessaires pour faire le même service d'après notre pratiCe dernier chiffre est inférieur de 30 p. 100 à que. celui de 6.210 kilomètres indiqué ci-dessus comme normal; il est, de plus , sensiblement inférieur aux par-
cours que font, sur le réseau P.-L.-M., les mécaniciens des trains analogues. En effet, d'après les roulements actuellement en vigueur, le parcours mensuel des machines qui remorquent les trains directs et réguliers de marchandises entre Paris et Lyon est, en moyenne, de 4.679 kilomètres. Et cependant , notre ligne de Paris a
DE QUELQUES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS.
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Lyon est dans des conditions bien moins favorables aux
le tracé en est plus accidenté ; les trains de marchandises y circulent sur les mêmes voies que de nombreux trains de
longs parcours que celle de New-York à Buffalo
voyageurs, au lieu d'avoir des voies distinctes comme entre Albany et Buffalo ; enfin, l'espacement des relais de machines y est moins, avantageux que sur la ligne américaine. Aussi, n'est-il pas douteux qu'en employant entre New-York et Buffalo le système de la simple équipe, on pourrait facilement, et sans dépasser la mesure de ce que nous demandons comme travail à notre personnel, faire parcourir aux mécaniciens beaucoup plus de kilomètres
par mois qu'ils n'en parcourent entre Paris et Lyon.
J'estime que le chiffre de 6.210 kilomètres établi d'après le service qu'on nous a indiqué comme normal entre Albany et Syracuse est un minimum qui pourrait être atteint sans la moindre difficulté ; et, en lui comparant celui de 4.242 kilomètres obtenu avec le système de la double
équipe, j'arrive à cette conclusion qu'en suivant ce dernier système, le New-York Central emploie 46,5 p. 100 de mécaniciens de plus qu'il ne le ferait avec le système de la simple équipe.
Ce chiffre est supérieur à celui de l'économie réalisée sur le nombre de machines. En effet, le parcours moyen d'une machine des trains directs de marchandises a été, pendant le mois de mars 1886 et pour l'ensemble du NewYork Central, de 9.490 kilomètres. En comparant ce chiffre à celui de 6.210 que nous avons admis comme normal pour le cas de la simple équipe, on trouve que le New-York Central emploie 34,5 p. 100 de machines de moins qu'il ne le ferait avec ce dernier système. Comparaison des dépenses. Par conséquent, et Puisque chez nous la dépense d'un mécanicien compense sensiblement l'économie d'une machine, nous dépense-