Annales des Mines (1887, série 8, volume 12)
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SERVICE DU MATÉRIEL ET DE LA TRACTION
pas toucher aux bielles d'accouplement ni aux coins des boîtes motrices, à moins que cela ne devienne nécessaire par suite de choc, de chauffage ou de toute autre cause. En aucun cas il ne modifiera aucune partie de sa machine sans l'autorisation de l'ingénieur ou du chef de dépôt. Enfin, il devra manoeuvrer sa machine avec soin et sera_ rendu rigoureusement responsable de toute avarie qui proviendrait d'un manque de soin de sa part. A l'arrivée à bout de course, il signalera les réparations à faire à sa machine et rendra compte des outils ou signaux perdus. Il veillera à ce que l'on apporte la plus stricte économie dans l'emploi des fournitures faites à sa machine. Le chauffeur, indépendamment de ses autres devoirs, sera tenu de conserver toutes choses en bon état de propreté à l'intérieur de la cabine durant le voyage,
de prendre les précautions nécessaires pour éviter la rouille par temps humide, de balayer les marchepieds, le plancher de la cabine, les passerelles latérales, etc.; enfin, de laisser, à la fin du voyage, la machine munie d'approvisionnements suffisants pour un voyage aller et retour. R.fin que l'on puisse créditer chaque mécanicien et chaque chauffeur du montant exact du charbon restant sur le tender à la fin du voyage, il sera nécessaire que les chauffeurs fassent tomber tout le charbon au fond de la soute et l'y arriment aussi régulièrement que possible en vue de son cubage. »
Opinion de M. J. Mac Crea sur le système des maEn communiquant cet ordre de serchines banales. vice, M. James Mac Crea, directeur de l'exploitation des lignes pensylvaniennes à l'ouest de Pittsburgh, déclare qu'il est entièrement satisfait de son application : « Le système des machines banales, dit-il, fonctionne admira-
DE QUELQUES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS.
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blement sur les lignes où le trafic est considérable, la discipline stricte, le matériel suffisamment uniforme, et où l'on dispose d'ateliers suffisants à chaque extrémité de course. Non seulement ce système augmente d'environ 25 p. 100 le parcours kilométrique des machines,. mais il donne de plus un bien meilleur contrôle de la traction ; enfin, dans les moments de fort trafic, il permet
de porter le parcours des machines au delà même du pourcentage indiqué ci-dessus. Après neuf ans d'expérience, dit en terminant M. Mac Crea, je suis convaincu que, dans les circonstances spécifiées ci-dessus, c'est la seule méthode convenable pour la traction des trains de marchandises, et qu'en apportant à son application les
précautions nécessaires, ce peut être également une bonne méthode pour la traction des trains de voyageurs. »
Le système des machines banales n'augmente pas les dépenses de personnel, mais il augmente celles de combustible. Il est hors de doute qu'avec le système des machines banales on peut obtenir de plus longs parcours
de machines qu'en liant le sort de chaque machine à celui d'un mécanicien et d'un chauffeur déterminés. Il est
même certain que l'on peut réaliser ce bénéfice sans rien perdre sur le parcours du personnel ; car rien n'empêche de faire suivre exactement à ce dernier le roulement qu'il suivrait s'il marchait en simple équipe. Mais malgré l'opinion exprimée par les ingénieurs pensylvaniens, il n'est pas bien sûr que, dans leur système, l'entretien des machines se fasse dans d'aussi bonnes conditions d'économie et de sécurité ; et, pour ce qui est de l'économie de combustible, il est facile de se rendre compte que le système ne lui est nullement favorable. En effet, sans parler de la difficulté qui résulte, pour l'établis-
sement du compte de chaque mécanicien, de ce qu'il Change de tender à chaque voyage et de ce qu'on Tome XII, 188i.
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