Annales des Mines (1887, série 8, volume 12)
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SERVICE DU MATÉRIEL ET DE LA TRACTION
DE QUELQUES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS.
gueur des tubes, parce que c'est d'elle que dépend la signification à donner au chiffre représentant la surface de
mêmes conditions de pression que sur nos machines. Mais il ne parait pas en avoir été ainsi ; sur la machine qui nous occupe comme sur les machines à voyageurs dont j'ai parlé précédemment, l'énergie du tirage n'a été obtenue qu'en diminuant la détente de la vapeur et, par
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chauffe. Or, les tubes de la machine I sont plus longs que ceux des machines à voyageurs du même chemin de fer, et ils ont précisément la longueur qui, d'après nos expériences, correspond à la plus grande production de vapeur pour un tirage déterminé. Il en résulte que tout le complément de surface de chauffe qu'on pourrait donner à la machine en allongeant ses tubes serait plutôt nuisible qu'utile au point de vue de la puissance à déve-
lopper et que par conséquent, à ce point de vue, ses 105'2,99 de surface de chauffe sont au moins équiva-
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conséquent, en dépensant plus de charbon pour le même travail. Anssi le tableau IV fait-il ressortir pour la consommation des machines à marchandises du Pennsylvania BR. la même infériorité par rapport aux nôtres que pour les machines à voyageurs.
lents à 114 mètres carrés d'une machine ayant, comme
Les machines à marchanMachines de la classe B. dises que le Pennsylvania Railroad construit depuis le
notre type 2.000, des tubes de 4m,25 de long et à 132 mè-
commencement de 1886 sont du type R, et ont une chau-
tres carrés d'une machine ayant, comme notre type 3.000, des tubes de 5m,025. En tenant compte de cette considération, on voit que la machine pensylvanienne est, par l'ensemble de ses dimensions, sensiblement plus forte que notre type 2.000
et qu'elle se rapproche de notre type 3.000. Elle reste cependant inférieure à ce dernier, aussi bien par le poids adhérent, qui est de 37T,5 au lieu de 41T,7, que par les dimensions de la chaudière. Charges remorquées. Fort tirage. Faible détente. Grande Malgré cette infériorité,
consommation de charbon.
cette machine paraît avoir remorqué, en 1885,
des
charges plus fortes, à égalité de profil, que nos machines
3.000. Cela tient en grande partie à ce qu'elle les a remorquées moins vite; mais cela tient aussi à ce que la puissance de sa chaudière a été exagérée à l'aide d'un tirage particulièrement énergique. Je n'aurais pas de réserves à faire sur ce dernier point si l'excès de tirage avait été obtenu sans dépense et par une meilleure utilisation de la vapeur s'échappant des cylindres dans les
dière plus forte et un poids adhérent plus grand que le type précédent. Ces machines, dont le diagramme est donné par la planche II, fig. 2 et le dessin d'ensemble par la planche III, sont un intéressant exemple des dernières constructions américaines ; leur création témoigne de
l'intérêt que les Américains attachent à l'augmentation des dimensions et de la puissance des machines à marchandises. Mais il est à remarquer que, malgré l'augmentation considérable de sa chaudière, le nouveau type n'a pas des cylindres plus grands que le type I. On peut en conclure que les ingénieurs pensylvaniens ne sont pas encore disposés à entrer dans la voie des grandes détentes où nous cherchons l'économie du combustible. Il est vrai que cette économie a chez eux moins d'importance que chez nous, car ils ne payent le charbon que 6,48 la tonne (prix moyen de la Pennsylvania Railroad Division pour
1885, transports compris), tandis que nous le payons 25',99 au P.-L.-M., et ils payent au contraire la maind'oeuvre notablement plus cher. Je doute cependant qu'ils
aient raison de n'en pas tenir plus de compte, dussentils y sacrifier un peu de la puissance de leurs machines.