Annales des Mines (1887, série 8, volume 12)
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LES RÉGULATEURS DE VITESSE.
LES RÉGULATEURS DE VITESSE.
beaucoup trop grandes, et c'est la cause principale de défaut de régularité de ces machines qui peuvent être tout aussi bien réglées que les machines les plus puissantes. Il est donc préférable d'employer dans ce cas la soupape; mais on peut supprimer la double arrivée et la double sortie de vapeur. Si l'on emploie cette disposition,
le tuyau d'entrée et celui de sortie de la vapeur doivent avoir une section plus grande que dans la soupape précédente, afin de diminuer les frottements dus à l'action latérale de la vapeur. La ,fig. 2 (Pl. IX) représente la nouvelle disposition que nous proposons. Elle est plus simple que la précédente, mais elle a une dimension totale bien
plus considérable, à égalité de section intérieure du cylindre mobile. Elle doit donc être préférée, surtout dans les applications aux machines de très faible puissance, comme les locomobiles. Son frottement est presque
aussi faible que celui de la soupape précédente ;
il est
donc beaucoup plus faible que celui des valves, toujours trop grandes , qu'on met sur les locomobiles.
Calcul du volant et de l'écart relatif de vitesse du réSi la valve équilibrée ordinaire n'avait pas gulateur. le défaut que nous avons expliqué ci-dessus, le calcul du volant et de l'écart relatif de vitesse du régulateur serait exactement le même que celui que nous avons donné cidessus. On peut appliquer les mêmes calculs aux régulateurs à valve, mais à condition de donner à la valve ou à la soupape la tendance à l'ouverture par les procédés que nous avons longuement expliqués, de sorte que l'ensemble du régulateur et de la valve jouira : 1° d'une stabilité due au régulateur lui-même et constante pendant toute la course du manchon; 2° d'une stabilité variable
due à l'action de la vapeur sur la valve elle-même et allant en croissant à mesure que la valve se rapproche de sa fermeture.
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On obtient un bon résultat en donnant à la stabilité due à la vapeur dans la valve une valeur égale à celle du régulateur, ce qui double la stabilité totale. En d'an-. tres termes, en dehors de l'écart relatif de vitesse du régulateur lui-même, il doit y avoir un nouvel écart relatif de vitesse supplémentaire et égal au premier pour la valve ou la soupape elle-même. C'est cette considération
qui devra servir de base au calcul de l'épaulement dont nous avons parlé pour la soupape à équilibre variable, et du coup de lime à donner sur l'arête supérieure des valves. Pour les valves il est, du reste, facile d'opérer par
tâtonnement; comme nous l'avons dit, le coup de lime ne doit être que de quelques millimètres d'épaisseur. Malgré la ce supplément d'écart relatif de vitesse, la vitesse de machine est toujours comprise entre les deux valeurs correspondant aux positions extrêmes du manchon, car la valve ne peut pas rester dans sa position de fermeture.
En pratique, les variations relatives de la vitesse sont même notablement inférieures à l'écart relatif de vitesse du régulateur, car le travail n'est jamais nul; il reste toujours, au moins, les résistances de la machine et des transmissions.
Calcul de la grosseur des boules du régulateur. Nous avons dit que le manchon du régulateur devait être relié directement à l'organe de réglage, valve, soupape ou distribution variable ; cet organe donne lieu à un frottement qu'il faut toujours chercher à rendre aussi faible
l'organe étant choisi, il reste à calculer la grosseur des boules, en d'autres termes la puissance du régulateur nécessaire pour vaincre ce frottement sans que la régularité de la marche soit troublée. Soit n la vitesse de régime de la machine, en nombre de tours par minute; soit F l'effort à faire, mesuré au manchon de la valve, pour vaincre le frottement de l'organe ; il est clair
flue possible ;