Annales des Mines (1887, série 8, volume 12)
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320 LE PRIX DE REVIENT SUR LES CHEMINS DE FER.
ET LA RÉPARTITION DU TRAFIC.
très légitime notoriété de son auteur dans le monde des chemins de fer donne à ses appréciations une importance toute spéciale. De l'examen comparatif des résultats statistiques publiés, pour les exercices 1883 et 1884, par le Ministre des
Ce prix de revient peut se déduire de la formule précé dente, en mettant en évidence un facteur fort important, la fréquentation. Soit, en effet, T le tonnage kilométrique total, c'est-à-
travaux publics pour deux cent dix lignes du réseau français (27.000 kilomètres), M. Ricour a déduit une formule donnant la relation entre la dépeue D et la recette R d'exploitation, d'une ligne de longueur donnée L D
+
6.I25><
D = 6.000f
L
dire le produit du nombre total d'unités (tonnes, voyageurs, etc.) par leur parcours respectif, L la longueur de la ligne considérée,
le tonnage annuel rapporté à la longueur de la li-
gne; c'est ce qu'on appelle la fréquentation F de la ligne,
100
Il y a longtemps qu'un travail sommaire du même genre nous a conduit à nous servir de la formule très voisine et plus simple (2)
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p le prix de revient d'une unité kilométrique. On a évidemment, pour la dépense totale d'exploita-
tion: D =Tp. D'autre part, l'expérience de l'époque actuelle (18831884) montre que le produit d'une unité kilométrique sur
l'ensemble des six grands réseaux est d'environ O,055
100
Mais une formule de ce genre, très suffisante pour un premier aperçu, ne l'est plus dès que l'on veut s'en servir pour entrer dans les détails, pour comparer deux réseaux entre eux, ou, dans un même réseau, deux lignes entre elles.
(il varie de Or,0517 Nord à 0',0647 Midi).
M. Ricour fait observer, d'ailleurs, avec infiniment de raison, que, pour apprécier les résultats généraux d'une exploitation, c'est s'exposer à de graves erreurs que de
on a
ne considérer que le coefficient d'exploitation
D
- ce coeffi-
cient n'a, en effet, aucune valeur absolue. Le seul élément qui permette d'apprécier exactement l'exploitation d'une ligne déterminée, c'est le prix de revient de la tonne kilométrique de marchandises, ou, plus
On a donc, pour la recette totale de l'exploitation, R
0,055T. En substituant ces valeurs dans l'équation première, D
Tp
6125L + 0,39, x 0°,055 T,
p -=- 6135°T
O,0215,
ou en exprimant tout en centimes, unité usuelle des tarifs et des prix de revient, G2e,m,
613r,500
ou plus simplement, d'après la formule (2),
généralement, de l'unité kilométrique , en assimilant 1 tonne à 1 voyageur, ce qui est admis assez couramment, parce que c'est commode et, en somme, pas très éloigné de la vérité sur la plupart des lignes.
6135f L + 0,39 R,
P = 2`,2 +
600,000 F
Cette formule montre bien l'influence de la fréquenTome XII, 1887.