Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1887, série 8, volume 12)

336

NOTE SUR LE RAMMELSBERG (BASHARZ).

prend là trois termes visibles dans l'ascension du Rammelsberg et qui sont, à partir du pied de la montagne : Les schistes de Wissenbach ou de Goslar ; Les schistes à calcéoles ; Les grès à spirifères qui forment le sommet. En descendant vers la vallée de l'Ocker, on retrouve ces termes en sens inverse, et plus loin les grauwackes dn culm. Il est bien certain que l'ordre de succession des co'uches par ancienneté est le suivant 10 Les grès à spirifères (Spirite?' nzacropterus , Chonetes sarcinzdata, Ctenocri2zus et Cyathocrinus); 20 Les schistes à calcéoles (Calceola sandalina, pressocrinites Urogalli, Spirifer speciosus, etc.); 30 Les schistes de Wissenbach (Orthoceras nzultiseptatus, Bactrites carinatus, Goniatites Jugleri, etc.). A l'endroit où se trouve le gîte il y a donc eu renversement et.inversion du toit au mur. A l'est, les granites de la vallée de l'Ocker forment les escarpements du Siegenrticken ; et au nord, avec une orientation à peu près est-ouest, les couches postérieures au carbonifère se sont déposées dans un grand bassin. On trouve à Goslar et à Ocker, en allant du sud au nord. la série suivante

337

NOTE SUR LE RAMMELSBERG (BASHARZ).

au milieu des schistes de Wissenbach

notamment à

Steinberg et. à Nordberg. D'après M. Kôhler, , elles s'éten-

draient en nappe dans les schistes de Wissenbach.

Description du gîte. Le gîte affleure à peu près à mi-hauteur de la montagne du Rammelsberg , dont le sommet s'élève à 360 mètres au-dessus de Goslar (633 mètres au-dessus de la mer du Nord). Sa direction varie de 4 à 5 heures de la boussole du mineur allemand (N. 60° à 75° E.). Le pendage, quelquefois nul, se tient ordinairement entre 40° et 55° vers S.-E. et plonge vers l'intérieur de la montagne. La forme du gîte est indiquée en plan et en coupe par les fig. 1, 2 et 3; et la partie qui s'est déjà terminée en profondeur a reçu le nom de hangende Trumm. Le puits Kanekuhl l'a recoupé à 120 mètres de profondeur. C'est la réunion de cette sorte de panse avec le gîte principal qu'est due une grande augmentation de la puissance,

qui atteint 30 mètres et plus. Ailleurs la puissance maxima est de 15 mètres. Grâce à ces épaisseurs énormes et à la longueur exploitée en direction (1.300 mè-

tres), les travaux actuels ne sont pas au-dessous de

Keuper ;

300 mètres, bien que le commencement des exploitations remonte à plus de mille ans. Au toit et au mur les schistes de Goslar qui encaissent le gîte présentent des caractères différents ; le mur est

Lias (Jura noir et Jura gris)

stérile ;

Buntersandstein ; Calcaire du muschelkalk ;

Oolithe (Jura blanc);

le toit est plus ou moins imprégné de matières pyriteuses qui le rendent exploitable sur des épaisseurs

Né o co mien ;

quelquefois très grandes.

Gault ; Cénomanien ;

Les différents sulfures qui constituent le remplissage forment une masse minérale compacte à structure grenue ou zonée, mais pas du tout géodique. La pyrite y domine, plus ou moins riche, selon les endroits, soit en pyrite de cuivre, soit en blende, soit en galène.

Sénonien (inférieur et supérieur). Les diabases font leur apparition en quelques points,

Tome XII, 1887.

22