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NOTE SUR L'EMPLOI DE L'AIR COMPRIMÉ

a inventé son ingénieuse machine, qui déjà par elle-

même résout le problème avec une économie et une rapidité suffisantes, la question a été l'objet d'études de la part de plusieurs ingénieurs, entre autres de M. Colla.

don, de Genève, savant distingué et connu par ses belles inventions mécaniques. Il a perfectionné la machine de M. Maus ou, pour Mieux dire,. inventé un nouveau mécanisme, et proposé de nouveaux et puisa sants moyens, qui sont de nature à abréger considérablement l'opération et à la rendre beaucoup moins coûteuse. M. Colladon est en voie d'obtenir un privilège du gouvernement sarde pour son invention. »

POUR LE PERCEMENT DES LONGS TUNNELS.

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terne était du domaine public et connu de bien des personnes à Turin.

Malgré l'appel fait aux ingénieurs et aux sociétés savantes, la commission du mont Cenis et le gouvernement

sarde ne reçurent que des idées vagues et dont aucune, si ce n'est la mienne, ne faisait allusion à l'air comprimé. Dans l'automne de 1853, trois jeunes ingénieurs, dont aucun n'avait antérieurement publié de notice sur ce sujet, MM. Sommeiller, Grandis et Grattone, prirent un brevet pour comprimer l'air par un bélier hydraulique. C'était l'appareil que M. de Caligny avait présenté quelques années auparavant, mais ils y ajoutaient quelques idées nouvelles.

Dans mon brevet et dans le mémoire qui l'accompagnait, après avoir insisté sur la supériorité de l'emploi de l'air comprimé sur les câbles de M. Maus, je donnais mes idées sur l'emploi des pompes à piston pour comprimer l'air tout en prévenant le réchauffement par une injection d'eau à l'intérieur, et je donnais, sur la manière

de conduire l'opération, plusieurs conseils utiles. La commission de l'Académie nommée pour examiner le mémoire et la demande de brevet envoya son rapport le 13 février suivant et m'en adressa une copie par l'intermédiaire de M. de Sismonda, secrétaire de l'Académie de Turin. Le rapport est catégorique et loue sans res-

triction mes projets (( ((

(( ((

« L'auteur (y est-il dit dans ses conclusions) ne se borne pas dans son mémoire à une

simple description des moyens proposés, mais il en démontre l'applicabilité par des considérations théoriques. La commission reconnaît surtout de quelle importance peuvent être les inventions de M. Colladon pour hâter la construction des chemins de fer destinés à franchir les Alpes. » Ainsi, dès les mois de janvier et de février, mon sys-

Les auteurs, à l'imitation de M. Maus, paraissent s'être surtout préoccupés de l'idée de la chaleur dégagée par la compression de l'air, et ils cherchaient à compenser cette chaleur en employant l'eau pour la compression. Ils s'exagéraient aussi le rendement en air comprimé de ce bélier et l'estimaient à 90 p. 100. Dans la pratique, on n'a pu lui faire rendre plus de 45 à '50 p. 100. Nommés en 1857 pour diriger le percement du mont

Cenis, ils voulurent employer des béliers pour fournir l'air comprimé à cette perforation. Cette idée des béliers, qui paraissait simple au premier moment, est réellement

très compliquée dans la pratique. On ne pouvait leur faire donner plus de deux coups par minute, sous peine des plus graves 'accidents, et de plus ils n'offraient aucune élasticité ; si l'on a besoin d'augmenter la pression de l'air, il faut recourir à une nouvelle construction.

Comme il faut 5 mètres pour chaque atmosphère dans cet appareil, pour arriver à la pression de cinq atmosphères il fallait une hauteur de 25 mètres de chute. Du côté de Bardonnèche, on avait une chute de 40 mè-

tres; on dut se borner à 25 mètres, en en perdant 15; mais du côté de Modane on n'avait que 6 mètres de