Annales des Mines (1888, série 8, volume 13)
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LES RÉGULATEURS
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d'une bobine À
(fig.
8) qui attire un noyau mobile B. Un
ressort antagoniste C fait équilibre à l'attraction de la bobine sur le noyau. Le noyau est relié par deux leviers à une très petite soupape D qui peut, en montant ou en descendant, admettre de l'eau sous pression des deux côtés du piston E. Ce piston E est relié directement à
la vitesse de la dynamo suivant les besoins, il ne peut pas se faire instantanément, le volant de la machine à vapeur et celui qui est constitué parla dynamo elle-même
s'y opposent. Il en résulte que l'action du régulateur
une soupape équilibrée F qui règle l'admission de vapeur
n'est pas instantanée ; c'est un inconvénient pour le cas d'une diminution subite de la consommation électrique. Mais c'est aussi un avantage, car le volant empêche les
dans la machine à vapeur donnant le mouvement à la
sauts brusques du régulateur, qui peuvent faire autant
dynamo.
de mal que la variation de consommation elle-même. Ce-
Cet appareil est absolument du même genre que le ré-
gulateur Westinghouse ; on peut le mettre à l'abri des oscillations, comme ce dernier, avec les précautions convenables. Dans le régulateur Willans , la bobine A est constituée par plusieurs sections ; on peut, en n'en employant
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DANS LES DISTRIBUTIONS D'ÉLECTRICITÉ.
qu'une partie, faire varier la différence de potentiel de régime qu'on veut obtenir, et cela dans des limites bien plus étendues que par la compression graduée d'un ressort. Cette facilité n'offre pas d'avantages dans les distributions d'électricité, mais seulement dans certains cas particuliers. Le régulateur n'est pas complètement astatique, pour le déplacement utilisé du noyau ; on le règle pour lui donner une stabilité correspondant à une variation relative de 2 à 3 p. 100 en plus ou en moins de la force électromotrice de régime. Cette stabilité se règle de manière à éviter les oscillations, comme nous l'avons conseillé pour les régulateurs. M. Willans construit aussi d'autres régulateurs appropriés à toutes les circonstances qui peuvent se présenter; leur description nous entraînerait trop loin.
pendant il ne faut pas mettre un volant trop puissant à la machine à vapeur, dans ce cas. Pour les régulateurs de vitesse, au contraire, nous avons vu ,que le volant n'est jamais trop puissant. Quand le régulateur est à action directe, la soupape à laquelle il est relié doit être équilibrée et d'une douceur parfaite. Mais on obtiendrait des résultats bien plus précis en employant la soupape à stabilité variable que nous avons proposée dans notre dernier mémoire sur les régulateurs de vitesse. Cette soupape est d'abord d'une dou-
ceur exceptionnelle , plus grande que celle des autres soupapes ; de plus, elle jouit, comme on l'a vu, d'une propriété toute nouvelle, c'est d'offrir une stabilité qui va en
augmentant à mesure qu'elle s'approche de sa fermeture; cette propriété est obtenue par une légère rupture de l'équilibre, dans le voisinage de la fermeture, afin de porter remède au défaut inhérent à toutes les valves ou soupapes ; on sait, en effet, que, pour un même déplace-
ment, les soupapes, comme les valves, donnent lieu à une variation de travail d'autant plus grand qu'elles sont plus voisines de leur fermeture (*).
Régulateurs électriques agissant sur le Nous terminerons l'étude des régulateurs, agissant directement sur la machine à vapeur, en faisant les observations suivantes. Comme le réglage se fait en modifiant
(*) Voir, pour plus de détails, notre mémoire intitulé
« Les
régulateurs de vitesse. » (Annales des mines, sept.-oct., 1887.) Tome XIII, 1888.
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