Annales des Mines (1888, série 8, volume 13)
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LES RÉGULATEURS 52 prement dit se compose d'un solénoïde A (fig . 9) à noyau
plongeur B, avec enroulement en dérivation, comme toujours. Mais le rhéostat est très remarquable, en ce.,
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pareil moteur indirect se compose, non pas d'un piston à
sens qu'il est d'une douceur telle qu'il permet l'action di-
vapeur ou à eau comme dans les appareils décrits cidessus, mais de deux bobines munies de fer doux qui
recte du régulateur. Il se .compose d'une petite cuve pleine de mercure, placée sur le noyau mobile et qui en se soulevant fait plonger un nombre croissant de tiges métalliques fixes correspondant à autant de résistances
déplacement, fait varier la résistance dans le circuit
différentes (les jonctions des fils ne sont pas représentées pour plus de simplicité). M. Gramme, croyons-nous, avait déjà employé un rhéostat du même genre pour un régulateur d'intensité.
Nous citerons également le régulateur d'intensité de Brush (fig. 1, Pl. III) où le rhéostat se compose d'une pile de charbons A qui a la propriété de donner une résistance variable en faisant varier sa compression. Le noyau B
solénoïde C agit sur cette pile de charbons par l'intermédiaire d'un simple levier ; un frein à liquide D ralentit
les mouvements, la vis E et le poids curseur P permettent de faire le réglage. Le solénoïde C est à enroulement de gros fil, en tension,
et il est placé en série dans le circuit principal, la dynamo étant excitée en série. Mais, autour de l'enroulement de gros fil, est placé un enroulement à fil fin, dérivation, dont la faible action s'ajoute à celle du gros fil de manière à obtenir, par cette combinaison, un régulateur sensiblement astatique. On sait, en effet, que quand le courant principal croit, le courant dérivé dé.
DANS LES DISTRIBUTIONS D'ÉLECTRICITÉ.
croit; on conçoit qu'on puisse se servir utilement de cette propriété pour obtenir la condition cherchée.
Nous ne décrirons pas d'autres appareils qui ont été proposés dans ce but. Nous rappellerons seulement qu'Edison en a construit un pour maintenir la constance de la différence de potentiel dans ses distributions. Cet appareil est un régulateur à action indirecte; l'ap-
font basculer une sorte de fléau de balance dans un sens ou dans l'autre. Sur ce fléau est fixé une aiguille perpendiculaire portant, à son extrémité, un balai qui, par son
excitateur, au moyen d'un rhéostat spécial. Nous n'insisterons pas plus longuement sur cet appareil, quoiqu'il soit bien établi, parce que, Edison lui-même paraît lui préférer le réglage à la main, dont nous avons parlé.
Régulateurs électriques basés sur l'emploi d'une dynamo régulatrice. Nous allons maintenant décrire un système de régularisation qui a été employé par M. Marcel Deprez en 1881. Il est basé sur le principe suivant : la dynamo génératrice du courant alimente le circuit principal sur lequel les dynamos récep-
trices où les lampes sont placées en dérivation. La dynamo est excitée par une excitatrice séparée. Puis une petite dynamo réceptrice spéciale, également placée en dérivation sur les conducteurs principaux, met en mouvement un frein d'absorption de travail de puissance constante. Cette petite dynamo est munie d'un
régulateur de vitesse. Il est clair que sa vitesse s'accélèrera toutes les fois que le potentiel s'accroîtra au delà de sa valeur de régime, et diminuera quand il s'abaissera en dessous. Il en résulte que ce régulateur de vitesse devient en réalité un véritable régulateur de potentiel. Si on le fait agir sur un rhéostat, placé dans le circuit d'excitation de la dynamo, on aura cons-
titué un régulateur de potentiel complet. Il a été proposé de nombreux appareils basés sur le même principe. Nous pensons qu'ils peuvent donner d'excellents résultats, mais ils sont incontestablement plus compliqués