Annales des Mines (1888, série 8, volume 13)
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DANS LES DISTRIBUTIONS D'ÉLECTRICITÉ.
LES RÉGULATEURS
que les régulateurs à solénoïdes déjà décrits. On peut encore employer un autre système, c'est de relier le régulateur de vitesse de la dynamo régulatrice à la valve de la machine à vapeur conduisant la dynamo génératrice. On aurait résolu ainsi le problème de régler le potentiel au moyen d'un régulateur purement mécanique où l'élec-
tricité n'intervient pas. Ces divers systèmes sont peu pratiques à cause de la difficulté qu'il y a de trouver un frein absorbant une quantité de travail rigoureusement constante.
Régulateurs électriques divers.
A côté des
régulateurs que nous avons déjà étudiés, il y en a d'autres qui sont basés sur des principes différents. D'abord, certains appareils font agir simultanément un solénoïde et un régulateur à force centrifuge sur l'organe
d'admission de vapeur. Il n'y a aucun motif pour les adopter comme régulateurs de potentiel, puisque nous avons vu que la vitesse de la dynamo ne varie que très
dans un sens ou dans l'autre suivant que l'une des deux machines ou l'autre est prépondérante. L'arbre commun, en tournant, met en mouvement la distribution variable de la machine à vapeur et le problème est résolu. Il existe un autre moyen simple pour obtenir une intensité constante du courant ; il consiste à supprimer le régulateur de vitesse à la machine à vapeur et à placer un régulateur de pression sur le tuyau amenant la vapeur de la chaudière de la machine à vapeur. Ce moyen assure la constance de l'intensité du courant, quelles que soient les variations de la résistance extérieure, et, par suite, de la force électromotrice aux bornes. Il est basé sur une propriété connue des génératrices et des réceptrices, c'est que le travail par tour est simplement fonction de l'intensité et réciproquement. Or, il est évident que le travail par tour est constant si la pression à l'admission est constante. Ce système ingénieux a été employé par M. Pollard, ingénieur du génie maritime. (Pour le régulateur de pres-
peu, lorsqu'on règle le potentiel en agissant sur la
sion, voir la note de notre précédent travail sur les
valve. Mais ils ont leur raison d'être pour les régulateurs d'intensité, qui sont exposés à réduire la vitesse
régulateurs de vitesse.) Ce procédé est à recommander, car nous avons vu que
de la dynamo à une valeur inadmissible, quand on réduit beaucoup le nombre de lampes allumées. Cependant, ce
système ne s'impose nullement, et il y a d'autres solutions plus simples pour régler l'intensité. Le régulateur de M. Maurice Lévy est basé sur un principe très original. Deux petites machines réceptrices électriques sont montées sur le même arbre, mais cependant disposées avec enroulements en sens contraire. L'une
ost une machine dynamo-électrique et l'autre une machine magnéto-électrique. Le courant électrique passe par la bobine de la machine magnéto et par la bobine et l'inducteur de la machine dynamo. Il en résulte que l'arbre commun des deux petites machines réceptrices tourne
les régulateurs agissant sur la valve réduisent trop la
vitesse de la dynamo et que les régulateurs agissant sur un rhéostat placé dans le circuit principal absorbent toujours une énergie électrique assez notable. Après l'autorégulation dont nous parlerons plus loin, c'est le procédé que nous croyons le plus pratique pour régler l'intensité.
Remarques sur l'emploi des régulateurs Maintenant que nous avons étudié les divers régulateurs de potentiel et d'intensité électriques, il convient de se demander si leur emploi est aussi sûr que celui des régulateurs de vitesse dans les machines à vapeur. Nous allons montrer que non.
électriques.
