Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1888, série 8, volume 13)

DANS LES DISTRIBUTIONS D'ÉLECTRICITÉ,

LES RÉGULATEURS

électromotrice ne sera pas simplement doublée, comme dans une machine à aimants constants ; elle sera augmentée dans une proportion qui dépend de la disposition de la machine et qu'on peut facilement trouver par expé-

AUTORÉGULATION DES MACHINES

DYNAMOÉLECTRIQUES.

rience.

Lois de l'induction clans les dynamos.

De l'autorégulation obtenue avec les dynamos it faible résistance intérieure. Con-

Nous supposerons connue la disposition des machines dynamos à courant continu, comme les machines Gramme ou Siemens, par exemple ; mais, nous allons rappeler en quelques mots les lois de l'induction dans ces machines ;

en d'autres termes, nous allons rappeler ce qui se passe quand on fait varier les différents éléments du travail dans ces machines. Commençons par examiner ce qui se passe dans les électro-aimants. On démontre par le calcul et par des expériences Que l'intensité d'un champ magnétique croît avec l'in-

tensité du courant qui parcourt le fil enroulé autour de l'électro-aimant. De plus , lorsqu'une machine dynamo est excitée par une petite dynamo indépendante à vitesse constante, son champ magnétique est constant. On peut avoir un champ magnétique variable en faisant varier la vitesse de

l'excitatrice. On démontre encore par des expériences, la loi suivante pour les machines à excitation indépendante. La force électromotrice totale du courant produit dans

la dynamo est proportionnelle I° A l'intensité du champ magnétique ; 20 À la vitesse de rotation de la dynamo.

Pour les dynamos excitées en série les mêmes lois s'appliquent ; mais si on augmente la vitesse de rotation sans changer la résistance intérieure et extérieure, l'intensité du courant excitateur est, par elle-même, changée ;

si on double la vitesse, dans ces conditions, la force

sidérons d'abord une machine magnéto-électrique, où le champ magnétique est constitué par un aimant permanent; si la vitesse de la machine est constante, les lois de l'induction montrent que la force électromotrice to-

,

tale E du courant est constante, quelles que soient les variations du circuit. Mais il ne faut pas confondre E avec la différence de potentiel aux bornes de la machine ; on a, en effet, en appelant e cette différence de potentiel R, la résistance intérieure de la machine et 11, la résistance en dehors des bornes, I l'intensité E 7-- (Ri + Re) I

et e

Re I ;

d'où

R+ Il est clair que si R est négligeable par rapport à R e est sensiblement égal à E; dans ce cas, si la machine est à aimant permanent, la différence de potentiel aux E

bornes sera constante. Le même résultat sera évidemment obtenu dans une

machine à très faible résistance intérieure, et à excitation indépendante, pourvu que la machine excitatrice ait une vitesse bien constante. La machine dynamo d'Edison étant excitée en dérivation et ayant une bobine induite de faible résistance n'est

pas loin d'être autorégulatrice de potentiel, sa vitesse étant maintenue constante ; en effet, l'excitation en dérivation doit donner les mêmes résultats qu'une machine à excitation indépendante, car la dérivation étant prise