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Annales des Mines (1888, série 8, volume 13)

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LES RÉGULATEURS

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triques ; le premier modèle s'appliquait à de petits mo-

teurs. Depuis, on a muni certains moteurs électriques de véritables régulateurs à force centrifuge qui ouvrent ou ferMent le courant suivant que la machine tend à ralentir ou à s'emporter. La solution est analogue à celle des régulateurs à valve des machines à vapeur, avec cette différence que les positions intermédiaires n'existent pas ; le courant est complètement ouvert ou fermé; c'est une disposition qui ressemble exactement à celle qui est em-

ployée pour régler les moteurs à gaz. Dans ces conditions, les oscillations du régulateur sont la règle au lieu d'être le défaut à éviter, comme dans les régulateurs des machines à vapeur. Aussi est-il nécessaire de munir ces moteurs de volants ayant une force vive par cheval supérieure à ce qui est nécessaire pour les machines à vapeur. C'est parce qu'on a négligé cette précaution élémentaire que bien des moteurs existants sont mal réglés. Du reste, il est facile de munir ces moteurs d'un volant très puissant, à cause de leur rapidité de rotation. Cherchons, comme nous l'avons fait pour les machines à vapeur, la relation qui doit exister entre l'écart relatif de vitesse du régulateur et la puissance du volant. Nous avons donné la formule empirique suivante pour les machines à vapeur à marche rapide K

MV2= 13 x É -2

1113P,

i force vive du 'volant; 2

K puissance en chevaux de la machine; E écart relatif de vitesse du régulateur.

Nous adopterons, pour les ,moteurs électriques, coefficient double, pour tenir compte de l'instabilité cidessus indiquée, c'est-à-dire 1

2

MV = 26

-È.

DANS LES DISTRIBUTIONS D'ÉLECTRICITÉ.

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Maintenant, quelle valeur faudra-t-il donner à E; cela dépend de l'atelier qu'il s'agit de conduire? Nous adopterons, comme nous l'avons fait, pour les machines à vapeur 0,20 à 0,10 pour les ateliers ne demandant que peu de régularité; 0,10 à 0,06 pour les ateliers demandant une grande régularité; 0,06 à 0,02 pour les ateliers demandant une très grande régularité ;

E étant fixé, le volant se calcule par la formule ci-dessus. Du reste, comme pour les régulateurs des machines à

vapeur, nous recommanderons d'employer des régulateurs à écart relatif de vitesse variable et à vitesse variable. On doit pouvoir à volonté

1° Faire varier l'écart relatif de vitesse sans changer la vitesse de régime.

2° Faire varier la vitesse de régime sans changer l'écart relatif de vitesse. Nous ne rappellerons pas ici les dispositions de régu-

lateurs qui permettent d'obtenir ce résultat; elles sont nombreuses comme nous l'avons montré. Nous recommanderons spécialement l'emploi d'un régulateur à barres croisées avec ressort antagoniste à pression variable, pour faire varier la vitesse, et à écartement variable des

points d'attache des points de suspension des bielles pour faire varier l'écart relatif de vitesse. Les freins à huile devront être évités, comme pour les régulateurs à valve. Au lieu de faire agir le régulateur sur un interrupteur de courant, on a aussi essayé de le faire agir sur des résistances variables intercalées dans le fil dérivé excitateur des électro-aimants. Dans ce cas, le volant peut être plus faible ; on peut alors employer celui des machines à vapeur à grande vitesse, donné par la formule 4

,

NI V- = 13><