Annales des Mines (1888, série 8, volume 13)
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NOTE SUR UNE EXPLOSION DE LOCOMOTIVE
SUR LA LIGNE D'ALGER A ORAN.
La capacité de travail de cette masse de vapeur (d'un volume total de 49 mètres cubes), par le fait même de la vaporisation et par la détente jusqu'à la pression atmosphérique, combinée avec l'aigreur de la tôle, suffit pour expliquer toutes les avaries et toutes les projections ultérieures. Ce travail, évalué d'après la formule connue
double réaction pendant le développement de sa face supérieure lui a donné la forme angulaire. En outre, le choc contre le bras de commande a déterminé la ligne de fracture des morceaux n" 2 et 9 qui lui correspond
Tri =
(1.
+ logPF -
Pi
127.5
dans laquelle P = la pression initiale (41,875), V = le volume initial d'un k. de vapeur à 41,875, P' = la pression finale, Pression atmosphérique (11,0334), P1= la contre-pression,
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exactement.
La virole du dôme (n° 3) qui s'est décousue le long de la plaque tubulaire de la boîte à fumée, a été, avec les morceaux accessoires nos 9, 10, 11 et 12, projetée du côté opposé, comme conséquence de la loi du mouvement du
centre de gravité indépendant des forces intérieures qui ont produit l'explosion. Le dôme avait enlevé sur sa trajection les fils de la ligne télégraphique, ce qui démontre
géométriquement qu'il a été projeté sous un angle de 45° environ avec l'horizontale.
est égal à 18.668 log (4,7174) 127.25 = 1.600.383 kilogrammètres. La mise en jeu de ce puissant ressort a achevé l'oeuvre de destruction. Le fragment n° 1 s'est entièrement développé en prenant appui sur la roue motrice du côté droit; il a déterminé ainsi la rupture par arrachement du coude
La boîte à fumée n'étant plus maintenue sur sa périphérie, mais simplement par la tubulure et sa liaison au bâti des cylindres, a rompu ses dernières attaches, et a été lancée en avant, entraînant une partie de tubes. Elle a culbuté dans sa chute et s'est trouvée, en dernier lieu,
(côté droit) de l'essieu moteur et s'est brisé lui-même suivant le deuxième sillon (y a) constaté dans la demi-
affluer par les trous ainsi démasqués de la plaque tubulaire dans le foyer, et cette brusque irruption a détaché le cendrier qui est tombé dans l'entre-voie. Toutes les autres avaries du mécanisme intérieur s'expliquent par le choc des tôles inférieures du corps
virole inférieure du deuxième anneau (côté droit); il s'est
alors séparé du morceau n° 4 et s'est enfin détaché du berceau de la boîte à feu ; projeté ainsi à droite et en arrière, il est tombé, malgré la vitesse acquise de translation, dans une direction presque normale à la voie. Il en a été de même du fragment n° 4, qui s'est ployé sur la roue motrice, laquelle s'est renversée en dehors en imprimant une torsion de 65° à l'extrémité brisée du longeron.
Le fragment n° 2 s'est arc-bouté contre la tige de suspension avant de l'essieu moteur (côté droit) dont il porte l'empreinte et contre le bras de commande de la barre du changement de marche qui a été courbé en dehors. Cette
l'avant tourné du côté d'Alger. La vapeur a pu alors
cylindrique, qui se sont réduites à leur tour en petits fragments.
Si la tôle eût été d'une ductilité convenable, il est probable que l'explosion n'eût pas affecté ce caractère brisant et projectif; toute la partie supérieure du corps cylyndrique à partir du sillon qui s'est ouvert aurait pu se rabattre complètement vers la droite, tandis que l'aigreur a déterminé les fractures et par suite les projections. Ces dernières qui ont paru le trait le plus frappant de cette explosion, n'ont consommé en réalité qu'une faible partie