Annales des Mines (1888, série 8, volume 13)
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NOTE SUR UNE EXPLOSION DE LOCOMOTIVE.
RECHERCHES SUR LES ÉQUILIBRES
CHIMIQUES. 157
du travail emmagasiné dans la chaudière, même après la déchirure initiale, et dont j'ai donné ci-dessus l'évaluation.
Il est aisé de se rendre compte que la projection du dôme, par exemple, qui pesait 903 kilogrammes avec la calotte en fonte et les morceaux attenants n° 9, 10, 11 et 12, à 166 mètres de distance, s'est faite avec une vitesse initiale de 38 mètres à la seconde ; en fixant à 55 kilomètres à l'heure la vitesse de translation du train, la composante de la vitesse de projection propre à l'ac-
tion de la vapeur inclinée de 600 environ sur l'axe de la voie, a été de 28 mètres. Le travail fourni par la vapeur n'a été que de 36.120 kilogrammètres ; et, d'après
RECHERCHES EXPÉRIMENTALES ET THÉORIQUES SUR
LES ÉQUILIBRES CHIMIQUES Par N. H. LE CHATELIER, Ingénieur au Corps des mines.
l'équivalence de la quantité du mouvement et de l'impulsion élémentaire (mY -= FI), il a suffi que la tension moyenne (4',875) pendant l'explosion se soit exercée sur
la surface de la virole du dôme pendant
-
de seconde
pour obtenir ce résultat. Il serait superflu d'insister davantage pour établir qu'il n'est pas besoin de chercher ailleurs que dans la force vive inhérente à la haute température de la masse liquide restée dans la chaudière, et dans le défaut de ductilité des tôles, l'explication de tous les faits dynamiques observés. § IV.
ke;e7c,:
INTRODUCTION.
CONCLUSION.
En vertu du présent rapport, j'ai été amené à conclure que l'explosion dont il s'agit a été due à des causes multiples (corrosion et qualité défectueuse des tôles, vice da construction du corps cylindrique, léger excès de pression), lesquelles ont agi ensemble par un concours fortuit, de circonstances.
Deux corps susceptibles de réagir, mêlés en proportion équivalente, ne donnent souvent lieu qu'à une réaction incomplète, c'est-à-dire que la réaction s'arrête avant que la totalité des corps mis en présence ait disparu. Le système final renferme à la fois une certaine quantité
des corps qui n'ont pas réagi et une certaine quantité des nouveaux corps qui se sont formés. Un exemple très net de ces réactions incomplètes est donné par l'action des acides sur les alcools. Une molécule d'alcool réagissant sur une molécule d'acide pourrait donner une mole-
' tcoutlaed.'éther et une molécule d'eau si la réaction était C4H60=
C4I.40'
C41150, c411303+ w202.
Mais ce résultat n'est jamais atteint; une certaine quantité d'alcool et d'acide subsiste toujours en mélange avec l'eau et l'éther formés. Inversement de l'eau et de l'éther mis en présence réagiront seulement partiellement, pour TomE XIII, 1888.
e livraison.
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