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INFLUENCE DES MOUVEMENTS DU SOL

de ce retour d'air. Or, avec les lampes de sûreté ordinaires, qui servaient aux expériences de M. Galloway, il est à peu près impossible d'apprécier des variations dans la teneur au-dessous de 2 p. 100 de grisou, ni même de révéler la présence de ce gaz quand sa proportion ne dépasse pas 1 pour 100; et comme la teneur moyenne d'un retour d'air de quartier grisouteux convenablement aéré ne tient pas généralement plus de 1 p. 100 de grisou en moyenne, on voit combien les mesures de M. Galloway sont peu précises et peu comparables entre elles. Quoi qu'il en soit, le rapport final de la Commission

française du grisou émet l'avis que les variations de pression barométrique sont sans influence sur le dégagement du grisou au front de taille et admet seulement comme possible, mais non comme pleinement démontré, qu'une baisse considérable du baromètre peut faire refluer

dans les galeries immédiatement contiguës, surtout si elles communiquent avec les anciens travaux par des orificesrelativement étroits, le gaz qui peut se trouver. accumulé dans les anciennes excavations. En Allemagne des expériences suivies ont été faites

en 1875 par M. Schündorf, qui, dans son traité sur l'Examen de l'air sortant des mines de la Saar (*), ne s'occupe que du gaz contenu dans les vieux remblais et considère l'influence des dépressions barométriques comme dangereuse quand ces remblais sont en commu-

nication, par des fissures situées dans le terrain, avec des chantiers possédant une ventilation défectueuse; dans une mine bien aérée, M. Schëndorf ne voit aucun danger pouvant résulter de l'irruption du grisou dans un courant d'air frais. M. Nasse a également observé l'influence des dépres-

SUR LES DÉGAGEMENTS DE GRISOU.

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sions atmosphériques sur les dégagements de grisou, avec une méthode plus précise que ses devanciers (*). Au lieu d'un district entier, il étudie le régime d'une seule

couche en observant chaque jour, avec une lampe de sûreté, la quantité de gaz sortant à travers un barrage en maçonnerie qui servait à circonscrire un incendie de mine. En même temps, il note la hauteur d'un baromètre à mercure placé près de ce barrage ; M. Nasse constate, par la comparaison des courbes construites avec le résultat de ses observations, que la diminution de la pression atmosphérique favorise les dégagements de grisou. Il est à remarquer, dans les expériences de M. Nasse, que le grisou provenait en grande partie de la distillation de la houille et que le quartier barré formait une sorte de gazomètre éminemment propre à suivre la marche du baromètre ; ce qui constituait des conditions singulièrement favorables au succès de l'expérience. La Commission prussienne du grisou a repris récemment la question, et avant de se séparer, a chargé, dans sa séance du 26 juin 1885, M. Hilt, un de ses membres, de la mission suivante

« Établir pratiquement et par des essais en grand l'influence des variations atmosphériques sur le développement des gaz dans les mines, en déterminant journellement, pendant une période assez longue, la proportion des gaz contenus dans l'air de plusieurs mines, au moyen d'analyses de laboratoires, et faisant en même temps les observations barométriques les plus minutieuses. » Dans les expériences de M. Hilt, dont les Annales des Mines ont déjà rendu compte en détail ('), on a cherché à séparer l'influence des dégagements des gaz des vieux (*)Zeilschrfl J'Ur das Berg, _H-Wien, und Salinen-Wesen,

(*) Zeilsehrifl fur das Berg, .Hiltlen, und Salinen-Wesen,. année 1876, p. 114.

année 187'7, p. 277, 279.

(**) Annales des mines, 8' sér., t. IX, p. 593 et suiv.