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INFLUENCE DES MOUVEMENTS DU SOL

SUR LES DÉGAGEMENTS DE GRISOU.

travaux de celle des dégagements de la houille même. Des deux mines du bassin d'Aix-la-Chapelle choisies pour faire les essais, les mines Ath Gouley possédaient

sou et d'acide carbonique diminuent, et quand le baromètre descend, ces quantités augmentent. MM. Mallard et Le Chatelier, dans leur important mémoire « sur les travaux de la Commission prussienne du grisou (*)», font très justement remarquer que l'examen analytique de ces courbes ne donne pas des correspondances aussi satisfaisantes que M. Hilt semble le croire.

de vieux travaux exploités sans remblais sur 500.030 mè-

tres carrés de surface, et où le vide probable atteint 250.000 mètres cubes ; les mines Gemeinschaft, au contraire, possédaient à la fois des quartiers nouvellement ouverts et parfaitement remblayés, et des exploitations déjà anciennes où le vide probable atteignait 210.000 mè-

tres cubes. M. Hilt avait précédemment fait quelques observations

au moyen de la lampe Pieler, dont les résultats étaient, paraît-il, de nature à démontrer l'influence des variations barométriques sur le dégagement du grisou. La Commission prussienne n'a pas considéré cet instrument comme

assez précis pour les expériences dont M. Hilt était chargé. Je tiens à relever ce fait, qui paraîtrait infirmer les résultats de mes propres expériences faites avec des

lampes Pieler. L'abandon de cet instrument dans les recherches de M. Hilt, et la préférence accordée au dosage chimique, peut-être plus exact, mais tout à fait impraticable pour des expériences d'une longue durée, me paraissent motivés "par la forte proportion de grisou contenue dans les retours d'air où se faisaient les observations (courant Gemeinschaft, 1,84 p. 100 de grisou en moyenne ; Ath Gouley, courant Gemeinschaft, 1 p. 100),

alors que la lampe Pieler ne donne d'indications réellement précises au point de vue des variations de grisou

qu'entre 0,5 et 1,5 p. 100. La conclusion de M. Hilt, tirée des différentes séries d'expériences auxquelles il s'est livré, et dont la plus longue n'a duré que vingt-neuf jours (2 au 30 septembre 1885), est que, d'après l'examen des courbes comparatives résumant ses expériences, il est hors de doute que, quand le baromètre monte, les quantités de gri-

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Pour les travaux de Ath Gouley et de Gemeinschaft communiquant avec des vides considérables, l'influence des variations barométriques se fait sentir, mais d'une manière

assez irrégulière, les fortes dépressions barométriques - ne correspondant souvent qu'à des augmentations peu importantes dans la proportion du grisou, et vice versa; dans les régions qui ne communiquent pas avec des vides considérables, l'influence de la pression atmosphérique

sur la quantité de grisou existant dans les galeries est à peine sensible. Si nous ne considérons ces expériences qu'au point de vue pratique, c'est-à-dire des précautions qu'il conviendrait de prendre en cas de dépression rapide, il est assez difficile de tirer une conclusion d'après l'inspection des courbes de M. Hilt : car la seule dépression notable sur-

venue au cours de sa plus longue série d'expériences (baisse de 16 millimètres en 24 heures du 10 au 11 novembre) coïncide avec une diminution de grisou dans le courant 2d de Gemeinschaft, et avec une augmentation dans le courant I d de Ath Gouley.

Les expériences de M. Hilt ne nous paraissent donc pas très probantes, et leur plus grand défaut, à notre avis, est d'avoir eu une trop courte durée pour conduire à des résultats concluants. Le même reproche ne peut pas être adressé aux études entreprises par M. Kühler au puits Gabrielle des mines (*) Annales des mines, 8 sér., t. IX, p. 658 et suiv.