Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1888, série 8, volume 13)

INFLUENCE DES MOUVEMENTS DU SOL

SUR LES DÉGAGEMENTS DE GRISOU.

de Karwin (Silésie autrichienne), à l'instigation de M. le

« 4° Si, à la suite d'une ascension rapide de la courbe barométrique, celle-ci monte plus lentement, ou bien, si après avoir atteint son maximum, elle reste assez longtemps stationnaire, il se produit alors une augmentation lente dans la proportion de grisou dégagée. Inversement,

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chevalier de Walcher, directeur général des mines de S. A. I. l'archiduc Albert (A). La période des expériences, dont les résultats ont été publiés, s'étend du 5 juin au 31 décembre 1885; elles ont

porté sur le retour d'air principal du puits Gabrielle, et sur le retour d'air particulier de la veine Charles. L'aérage

du puits était obtenu par deux ventilateurs Guibal. Un premier point intéressant, signalé par M. Kôhler, est que la marche de deux baromètres, placés, l'un au jour et l'autre au fond de la mine, est absolument parallèle, et que, par suite, il suffit d'observer les variations barométriques à l'extérieur de la mine. La proportion de grisou atteignant jusqu'à 3 p. 100 dans ces retours d'air, on a dû, pour les mêmes raisons que celles indiquées plus haut, renoncer au dosage par la lampe Pieler et recourir à des analyses chimiques, faites sur des prises d'air d'une durée de 24 heures, pour avoir chaque jour une moyenne exacte de la quantité de grisou dégagée.

Les conclusions de M. Kôhler, tirées de ces expériences, sont les suivantes 1° La proportion de gaz contenue dans l'air de la mine diminue en général quand la pression atmosphérique augmente, et augmente quand celle-ci diminue ; 2° Cette proportion augmente avec d'autant plus d'intensité que la courbe des dépressions barométriques des-

cend plus rapidement, et elle diminue d'autant plus vite que cette même courbe remonte plus rapidement ; 3° L'intensité des dégagements de gaz n'est pas liée d'une façon absolue avec la hauteur barométrique ; (*) De l'influence des variations de la pression atmosphérique Rapport de G. Ki5hler, 20 édit., sur les dégagements de grisou. Vienne et Reschen, librairie de la Cour, Charles Prochaska, 1886. Traduit par M. R. Grey, ingénieur à Karwin, dans le Bulletin

de la Société de l'industrie minérale, 1887, t. I, p. 627 et suiv.

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si après une descente rapide du baromètre, cette descente se ralentit, ou bien, si la courbe barométrique se maintient quelque temps à la même hauteur après avoir atteint son minimum, alors on constate un commencement de diminution dans la quantité de gaz dégagé. Par suite, le maximum ou le minimum de la courbe barométrique ne correspondent pas toujours au minimum ou au maximum de la courbe de la teneur en gaz. » En comparant, points par points, la courbe des pressions barométriques et celle des teneurs en gaz obtenues par M. Kühler, nous avons trouvé, pour le retour d'air principal du puits, qui communique avec des quartiers à vieux remblais très étendus, 105 concordances contre 87 discordances, ce qui ne constitue pas une grande différence en faveur de la probabilité de la concordance. Mais comme on ne doit pas accorder le même degré d'im-

portance à toutes les concordances et à toutes les discordances, sans distinction, nous pensons qu'il vaut mieux, en s'en tenant toujours au côté pratique de ces expériences, faire la comparaison des fortes dépressions barométriques avec les variations de la teneur en grisou ; or, en ne considérant que les variations barométriques d'au moins 8 millimètres en vingt-quatre heures, on voit que sur huit variations semblables (30 août, 12 et 25 septembre, 11 et 28 octobre, 24 novembre, 6 et 30 décem-

bre), il y a 5 concordances et 3 discordances. Ces résultats semblent prouver, dans une certaine mesure, l'influence des dépressions barométriques sur le dégagement du grisou, au moins dans une mine possédant des

vides importants. Au contraire, dans le courant de la