Annales des Mines (1888, série 8, volume 13)
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MÉMOIRE SUR LES SOURCES MINÉRALES
DE BOURBON-L'ARCHAMBAULT.
dit que « l'on a travaillé depuis peu, par les ordres de Sa Majesté, à rétablir la pureté des eaux et la propreté des bains en faisant nettoyer les puits et distribuer ces
ancienne prospérité. Aussi le moment nous a-t-il paru
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eaux dans des bains séparés. » Puis, dans la seconde moitié du XVIIP siècle, la vogue de ces eaux commença à décliner ; rien en effet ne se modifiait avec le temps dans la ville, ni l'établissement, ni le captage de la source, ni les demeures ; il n'y a pas plus de cinq ans encore, le captage de 1641 subsis-
tait toujours seul et, si l'on avait cessé depuis le commencement du siècle de se baigner en plein air dans le bassin réfrigérant, l'établissement n'en était pas -moins réduit à quatre ou cinq salles basses si étouffées qu'il fallait en laisser les portes ouvertes pendant les bains pour ne pas être asphyxié. Aussi la proportion des baigneurs diminuait-elle constamment; de 1824 à 1833, elle était encore de 600 en moyenne ; en 1843, elle n'était plus que de 200; de 1865 à 1882 (*), au moment de l'essor énorme des villes d'eau voisines : Vichy, Royat, le Mont-Dore, Néris, le nombre atteint à peine 600. Enfin, en 1882, l'État propriétaire des sources se résolut à faire les frais d'un établissement somptueux qui
a été inauguré en 1885; en même temps, on reliait par un chemin de fer (ouvert en 1887) Bourbon à Moulins et il est permis de penser que, dans ces conditions nouvelles, cette ville retrouvera bientôt une partie de son () Le nombre des baigneurs traités à l'établissement de l'État depuis 1873 a été de : 1874 1875 1876 1877 1878 1879 1880 1881 1889. 1883 1881 1885 1886 1887
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Le nombre des baigneurs traités à l'hospice des pauvres, est en outre en moyenne de 650 et celui des malades militaires de 150, ce qui fait une moyenne annuelle de 1.300 à 1.100.
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opportun pour exposer ici ce qu'on sait du gisement de la source, de ses propriétés et résumer les travaux de captage qui viennent d'y être faits par M. l'ingénieur en cher de Gouvenain. IL -- GISEMENT.
A. Généralités sur la constitution géologique cle la région. Bourbon-l'Archambault est situé au nord du département de l'Allier, à peu près au centre d'un grand bassin permien limité à l'est et à l'ouest par deux chaînes granitiques au delà desquelles coulent les rivières de l'Allier et du Cher (*).
La constitution générale de la région résulte de ce plissement ancien des terrains primaires qui a affecté tout l'est du Plateau central et le Morvan en y formant des zones si nettes de direction N.-E.-S.-O.
travers ces plis réguliers, résultant sans doute de la contraction de l'enveloppe primitive obligée de continuer à s'appliquer sur le noyau intérieur condensé, les deux vallées de l'Allier et du Cher, vallées de failles anciennes, ont seules introduit une certaine irrégularité. Mais, dans son ensemble, la constitution du pays n'en peut pas moins facilement s'expliquer en quelques mots « De l'Allier au Cher existent trois anticlinaux et trois synclinaux des gneiss et micaschistes. Dans chaque zone anticlinale apparaît le granite ; dans chaque pli synclinal, s'est déposé le houiller. » Pour retrouver ces éléments théoriques dans le détail; (*) Voir Pl. VIII, fig. I et 2, et feuilles de Moulins et Saint-Pierre (1887) dans la carte géologique détaillée de la France au 1/80.000e.