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MÉMOIRE SUR LES SOURCES MINÉRALES

nous n'avons qu'a faire une coupe E.-O. en allant par exemple de Cosne à la Ferté-Hauterive (Pl. VIII, fig. 2). Nous rencontrons d'abord à l'ouest la bande granitique de Louroux-Bourbonnais et Hérisson, limitée à l'est par une faille de 200 mètres, parallèle à la direction des plis. Cette faille, qu'on peut suivre sur 100 kilomètres de longueur de Deneuille à Sancerre, est jalonnée par les deux

sources de Saint-Pardoux et de la Trollière au contact du granite et du permien. Un peu au nord de Cosne, elle se perd sous les terrains superficiels, mais les sondages très nombreux du bassin de Villefranche permettent néanmoins de la suivre.

C'est à elle qu'il faut attribuer l'absence du gneiss et du micaschiste de ce côté. Le synclinal suivant comprend les bassins houillers de Villefranche, Bézenet, Montvicq, Doyet et Commentry. Ces lacs, séparés par l'intrusion du granite qui a refoulé

devant lui le gneiss (ainsi que le montrent très nettement ses directions), et, par suite, absolument distincts comme remplissage, font pourtant clairement partie de la même zone (*).

l'est, nous ne retrouvons pas le micaschiste qui apparaît seulement plus au sud près de Commentry, mais

nous avons le gneiss, puis le granite au pli anticlinal avec un peu de granulite au Montet et, sur l'autre versant, le gneiss avec micaschiste superposé incliné dans l'autre sens. Le synclinal suivant est celui des bassins houillers de Saint-Éloi, Noyant et Souvigny, limité par une grande faille qui traverse tout le Plateau central. Puis vient, à l'anticlinal, le granite de Treban, qui, vers le sud, est tou. jours accompagné à l'ouest de son manteau de gneiss, et (*) Ce houiller, dans notre coupe, est en partie couvert par un des terrains supérieurs du permien, l'arkose de Cosne ra.

DE BOURBON-L'ARCHAMBAULT.

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nous arrivons enfin, en franchissant une faille ancienne devenue une falaise tertiaire, dans le bassin miocène de la Limagne. Ce sont les deux synclinaux de Villefranche et de Sou-

vigny qui ont formé les deux estuaires où se sont déposées les premières couches du bassin permien de Bourbon. (

Entre eux s'étend, comme nous l'avons vu, une bande granitique, celle du Montet, comprise entre ses deux versants de gneiss. Cette zone a un intérêt particulier pour nous, parce que c'est sur son prolongement que se trouve la source thermale de Bourbon-l'Archambault. Actuellement, lorsque l'on regarde la carte géologique de la région, il semble qu'au nord de Gipcy et de Meillers

le Plateau central soit fini, qu'on entre dans le bassin parisien. A partir de là, en effet, les couches permiennes couvrent tout le sol jusqu'à ce qu'elles disparaissent au nord sous le trias de Lurcy-Lévy, qui a son tour s'enfonce plus loin sous l'infralias, le lias et le jurassique. Cependant, nos études stratigraphiques sur ce bassin nous ont à peu près démontré qu'à l'époque de la formation des premières couches permiennes le gneiss se prolongeait de Gipcy à Bourbon, en formant un promontoire

qui n'a été submergé que pendant le dépôt des grès et argiles bariolées plus récents dits grès de Bourbon (rc). De cet état de choses ancien, il reste encore aujourd'hui deux vestiges. Le premier est un îlot de gneiss qui apparaît à Bourbon même (à la cote 220), au fond d'un véritable entonnoir où se trouve la ville (voir Pl. VIII, fig. 3). La roche très granulitisée y a sa direction habituelle N.-E.-S.-O. avec un pendage ouest ; et, des deux côtés, à partir de ce massif, les couches permiennes plongent, d'une part vers l'est, de l'autre vers l'ouest. Le second se trouve dans la forêt de Messarges 'à la