Annales des Mines (1888, série 8, volume 13)
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DE BOURBON-L'ARCHAMBAULT.
MÉMOIRE SUR LES SOURCES MINÉRALES
résumées dans un mémoire présenté à l'Académie des. sciences par M. de Gouvenain, le 24 mai 1875. Nous en extrayons le passage suivant « ... Certaines de ces pièces sont à peu près complètement sulfurées ; on n'en voit plus que la trace à l'intérieur de l'échantillon et elles ont alors presque complètement passé à l'état de cuivre pyriteux ; d'autres, plus. intéressantes, sont en pleine voie de tranformation et présentent la succession de couches suivante : la pièce, amincie et corrodée au centre, une couche de cuivre sulfuré au contact du métal, du cuivre panaché ou phillipsite et à l'extérieur du cuivre pyriteux empâtant des grains de sable. Le cuivre s'est donc combiné au soufre sous l'influence des sulfates de l'eau minérale et des matières organiques, puis le sulfure de cuivre a absorbé,. par un véritable mécanisme de cémentation, des quantités successives de sulfure de fer formé sous la même influence que lui et qui l'ont fait passer de l'état intermédiaire de phillipsite à l'état extrême de cuivre pyriteux. « En brisant un de ces échantillons, nous avons trouvé
à la séparation du cuivre sulfuré et de la phillipsite une petite quantité d'un minéral blanc, transparent, divisible. en lamelles suivant un plan de clivage très facile et Mattaquable aux acides ; c'était de la strontiane sulfatée' (dont nous avons déjà signalé la présence dans le rem-. plissage des épontes du filon aqueux). « Enfin, l'on a trouvé en outre dans le réservoir un échantillon de pyrite de fer offrant à l'extérieur le moule en creux et certains vestiges encore incomplètement: transformés d'un morceau de fer métallique carré de 4 if 5 millimètres de côté et de 100 à 120 millimètres de long,
d'où il provient. Dans ce cas, la sulfuration paraît s'être' accomplie par un appel successif des molécules de fer de l'intérieur à. l'extérieur, contrairement à ce qui a eu lieu pour le cuivre. »
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F. Composition des gaz dégagés
par la source.
En 1860, à l'occasion d'un projet de reconstruction de l'établissement de Bourbon qui était alors à l'étude, le: ministre avait prescrit l'établissement sur le réservoir de la source d'une salle d'inhalation provisoire, et des recherches tant sur la composition des gaz dégagés par la source que sur celle de l'atmosphère artificielle obtenue. dans la salle. Les expériences, faites dans ce but, ont été
décrites par M. de Gouvenain, dans les Annales des mines (*) La première opération consistait à remplir deséprouvettes du gaz dégagé en les munissant d'un long
tube terminé par un entonnoir et descendant tout le système plein d'eau minérale jusqu'à la surface de l'eau (située à lin,50 en contre-bas de l'orifice des puits). Puis, on faisait passer ces gaz dans des cloches qu'on soudait à la lampe, et, ayant reconnu qu'ils étaient formés d'acide carbonique, d'oxygène et d'azote sans trace d'hydrogène sulfuré, on dosait l'acide carbonique par la potasse, puis l'oxygène par détonation dans l'eudiomètre et l'azote par différence.
Le gaz du réservoir principal crépite presque uniformément sur toute la surface de l'eau minérale, et ce n'est
que par places qu'il sort en grosses bulles. Dans la buvette, au contraire, le crépitement n'existe pas et l'on n'observe que des bulles se succédant à d'assez longs intervalles et qui paraissent sortir des fentes supérieures de terrain par lesquelles elles communiquent avec les griffons.
Les analyses des gaz, pris en ces deux points le 7 juillet 1862, ont donné les résultats suivants (1 Voir Annales des mines, 6' sér., t. VIII, p. 115 et suiv.