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NOTE SUR UNE EXPLOSION DE GRISOU

DANS LES HOUILLÈRES DE PORTES ET SÉNÉCHAS.

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dire : à verre, à deux tamis et à cuirasse ; elle a été con-

NOTE SUR UNE EXPLOSION DE GRISOU SURVENUE

DANS LES HOUILLÈRES DE PORTES ET SÉNÉCHAS (GARD)

struite dans les ateliers de la compagnie en utilisant, autant que possible, les pièces de l'ancienne lampe à simple tamis antérieurement en usage dans ces mines. Lorsqu'après avoir porté secours au blessé, le chef de poste ouvrit la lampe dont il s'était si malheureusement servi, il s'aperçut que le tamis intérieur manquait. Le piqueur à qui elle avait été empruntée, prétendit alors qu'il avait Oublié, par mégarde, de remettre ce second tamis en rallumant sa lampe quelques heures avant. Or, la lampe Marsaut à un seul tamis peut être comparée à une lampe Boty avec cuirasse, et l'on sait que la

lampe Boty se comporte très bien dans, les mélanges Par M. DE CASTELNAU, ingénieur en chef des mines.

explosifs au repos. Donc la lampe du piqueur, après l'en-

lèvement du second tamis, était, en principe, relativement sûre, et il fallait chercher ailleurs la cause de l'inflammation du gaz. Mais si, lorsque la lampe des mines de Portes porte ses deux tamis et est bien vissée à fond, ses différentes pièces ne peuvent prendre l'une par rapport à l'autre aucun mouvement relatif, il n'en est pas

Le 6 janvier 1887, une explosion de grisou qui causa des brûlures à un ouvrier mineur, s'est produite, dans les circonstances suivantes, au puits sud des houillères de Portes et Sénéchas. Un chef de poste, voulant explorer une cloche qui se

de même lorsque le tamis intérieur manque. Dans ce cas, le tamis extérieur est légèrement mobile sur le verre, et j'ai pensé que, bien même que ce tamis soit muni d'une

trouvait au toit d'une galerie, à quelques mètres d'un avancement, emprunta, sa lampe s'étant éteinte acci-

fire, dans certaines positions, à laisser, en cas d'explosion

dentellement, celle du piqueur qui travaillait à ce chantier. Mais à peine eut-il élevé sa lampe à la hauteur de la cloche, que le grisou fit explosion. Le chef de poste se précipita à terre et n'eut aucun mal ; mais un ouvrier qui poussait un wagonnet et se trouvait à une petite distance au delà du point de l'inflammation, dans le sens de la marche du courant d'air, fut assez sérieusement brûlé. La lampe dont sont munis les ouvriers des houillères de Portes et Sénéchas est du système Marsaut, c'est-à-

bague légèrement tronconique en cuivre emboîtant le verre sur 10 millimètres de hauteur, ce jeu pouvait suf-

intérieure, sortir la flamme entre la bague et le verre. L'exactitude de cette hypothèse et de cette explication de l'accident a été pleinement confirmée par les expériences que j'ai entreprises, avec la lampe en question à un seul tamis, dans la cloche à gaz qui, depuis les derniers et remarquables travaux de M. Marsaut sur les lampes de sûreté, est établie à l'École des maîtres-ouvriers mineurs d'Alais. Je rappelle que cet appareil se compose d'une cloche en verre fermée par le haut et que l'on rem-