Annales des Mines (1888, série 8, volume 13)
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BULLETIN.
BULLETIN.
Nassir-ed-Doetleh , et deux marchands de Téhéran, Hadji-Ali-
Naghi et Abd-oul-Bâghi. Cette société ne se mit à exploiter qu'une partie des mines, en sous-louant le reste, et voici son bilan pour l'année 1883 Revenus de la Société. 'Taxes perçues sur les mines de turquoises 8.000 tomans Taxes perçues sur la mine de sel 1.000 (Ces deux sommes sont en général payées en turquoises.) Valeur des turquoises extraites, par la Société, des deux ou trois mines qu'elle a gardées 6.000 Bénéfice sur la vente des turquoises données en paiement par les rayahs 5,000 Total
20.000 tomans.
(Ces deux derniers articles, 6.000 et 5.000 tomans, sont maxima.)
Dépenses. Rente au Gouvernement Dépenses d'administration Dépenses d'exploitation
18.000 tomans. 1.500 500
Total
20.000 tomans.
On voit que la situation de la société ne s'annonçait pas sous de brillants auspices. Il faut croire qu'elle n'inspira qu'une médiocre confiance au Gouvernement, car, dans ces dernières minées, d'après le Dr. Tietze, il eut l'idée de transformer encore l'exploitation des mines du district, en la faisant passer sous sa propre direction, ou plutôt sous sa surveillance immédiate; de cette façon , l'exploitation des turquoises devait devenir un monopole de l'État, et c'est au général Schindler qu'était confié le soin de la diriger et de la contrôler. Naturellement, celui-ci eut des difficultés très grandes à surmonter. Comme on le comprend bien, ceux qui, auparavant, avaient acquis des droits sur ces mines n'étaient guère résignés à se laisser déposséder ainsi, de sorte que, parfois, le général fut obligé de recourir à l'intervention de la force armée. Cependant, paraît-il, la situation finit par devenir moins tendue, et l'exploitation des turquoises fut poussée énergiquement, avec un certain profit pour les Finances de l'État. En une année, il y eut pour 20.000 tomans de turquoises, qu'on envoya à Téhéran. Mais il semble que, depuis, d'autres circonstances aient déterminé le Gouvernement à renoncer à l'exploitation directe des
mines et à les affermer de nouveau; on a confié au général Schindler un travail plus important, à savoir la construction
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d'une route carrossable de Téhéran à Mohammerad sur le golfe Persique. Telles sont les dernières nouvelles au sujet des mines de Nichapour.
Au surplus, ajoute le Dr. Tietze en manière de conclusion, la versatilité est une des plus remarquables règles de conduite du Gouvernement persan, et il arrive rarement qu'une entreprise commencée soit menée à bonne fin avec le sérieux et la persévérance qu'elle comporte. (Extrait par M. TOQUÉ , ingénieur des mines, d'un travail
de M. Nicous, adressé à M. le Ministre des affaires étrangères par M. le Chargé d'affaires de France ran, et des publications de M. TIETZE).
Téhé-