Annales des Mines (1888, série 8, volume 14)
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valente sous une forme un peu différente, quand nous avons dit : « Le point b est la température de fusion du ciment. » Cette hypothèse supposait que le carbure de fer, constituant le ciment de l'acier lentement refroidi, se disso.
ciait d'une façon progressive à partir de a et n'était pas complètement décomposé en b.
Or, les expériences ultérieures ont bien confirmé la dissociation en a (voir la Ire partie), mais elles nous ont appris en même temps que cette dissociation n'était pas progressive et se produisait entièrement à une température bien déterminée, pourvu que le chauffage ne fût pas très rapide. Dès lors il est, sinon certain, du moins probable, qu'il
n'y a plus de carbure de fer au-dessus de a, donc plus de ciment, si l'acier est supposé pur de tout élément étranger ; donc ce ciment, qui n'existe plus, ne peut pas fondre en b.
Cette objection nous a été faite par M. le docteur Fr, Müller (*); elle nous paraît bien fondée et nous nous l'étions déjà posée à la suite de nos recherches sur les transformations du carbone. Cependant, si notre hypothèse ne peut être conservée sous sa forme initiale, d'autant plus qu'elle faisait une certaine confusion entre les points h et B, l'idée même d'une substance particulière se liquéfiant dans la masse de l'acier solide n'était pas mauvaise en soi ; nous en avens trouvé, dans le cas des fontes, une confirmation expérimentale concluante ; tellement que, pour certains échantillons impurs, on n'a plus que l'embarras du choix entre les divers ciments plus fusibles que la fonte ellemême. Grundzüge einer Theorie des Stahls. Stahl und Eisen, VIII, p. 291 (mai 1888). ,14
ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.
ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.
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Ne se passe-t-il pas quelque chose d'analogue pour les aciers ?
L'expérience, à la vérité, ne le confirme pas. Si on suit en effet depuis 1.400 degrés, température tout à fait
voisine de la fusion, le refroidissement d'un acier dur très peu phosphoreux, on trouve que ce refroidissement ne présente aucun ralentissement notable qui dépasse les erreurs d'expérience et qu'il soit permis d'attribuer à la solidification d'une substance restée liquide dans l'acier solide.
Mais la seule conclusion légitime que l'on puisse tirer de la régularité du refroidissement, c'est que l'échan-
tillon considéré ne garde, après solidification, aucune substance liquide dpoint de fusion défini et en proportion notable.
Rien ne s'oppose à la solidification progressive de petites quantités de fer maintenues liquides par la présence du carbone dissous en proportions variables.
Ces idées ne nous sont pas d'ailleurs exclusivement
- elles ont été émises notamment par
M. Ledebur (*) et il nous paraît bien difficile d'expliquer autrement la structure hétérogène de l'acier fondu et la concentration du carbone dans la région centrale supérieure des lingots : ces faits de liquation sont aujourd'hui connus de tous les métallurgistes. En tenant compte à la fois des données de l'expérience, des considérations théoriques qui précèdent et des observations très utiles qu'on a bien voulu nous adresser, voici comment nous croyons pouvoir, actuellement, concevoir les phénomènes qui se produisent dans les aciers au-dessus du point a. Il y a lieu de considérer séparément 10 Le refroidissement après fusion ;
personnelles
(*) Stahl und Eisen, VI, p. 379 (juin 1886).