Annales des Mines (1888, série 8, volume 14)
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DU MONTE AMIATA TOSCANE).
NOTE SUR LES GÎTES DE MERCURE
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riode miocène, s'était affaissé pendant la période pliocène
Le trachyte du Monte Amiata ne présente, comme
et a subi un nouveau soulèvement qui l'a amené à la hauteur actuelle. On trouve, d'ailleurs, en beaucoup de points de l'Italie la trace d'un tel soulèvement postpliocé. nique ; mais c'est probablement au Monte Amiata qu'il a atteint son maximum d'amplitude. Quant à l'éruption trachytique , Savi, Meneghini et Pareto ont jugé qu'elle était postpliocénique, se fondant
nous avons vu, que peu de variétés. Celle qui domine est la ryolithe de von Rath, composée d'une pâte felspathique d'un gris clair paraissant amorphe et quelquefois bulleuse avec de petits cristaux disséminés de sanidine, d'oligoclose, de mica noir, et plus rarement des cristaux verts d'augite de 2 millimètres de longueur en moyenne et sur lesquels sont plantés de petits octaèdres de magné-
sur ce fait que le pliocène qui entoure le trachyte n'en
tite.
contient aucun fragment. De plus, à Radicofani, on a une éruption nettement postpliocénique , puisque le basalte
que l'on trouve à la base de la formation.
recouvre le pliocène. Ajoutons que l'éruption a dû se faire un terrain émergé, car nulle part le pliocène ne dépasse l'altitude de 800 mètres. Nous avons dit que les traÉruption trachytique. chytes forment une énorme masse conique couvrant les roches sédimentaires et sur laquelle il ne s'est déposé aucun terrain. La fig. 4 donne le profil du Monte Amiata, vu de Sine, et montre bien la forme de la coupole trachytique. Cette coupole a une superficie d'environ 130 kilomètres carrés
et présente en plusieurs points, notamment à Viso, à Seggiano et à Santa Fiora, des lambeaux allongés rappelant par leur forme les coulées de lave des volcans. .
En général, la masse présente à sa surface un amas de gros blocs plus ou moins arrondis et quelquefois une grossière division prismatique.
Près de Santa Fiora, au contraire, on a des strates d'épaisseur constante avec des plis et contours comme en présentent les couches sédimentaires. On peut affirmer qu'il n'y a pas là une formation tufacée due au remaniement par les eaux de détritus volcaniques, car la texture cristalline est la même qu'ailleurs, c'est-à-dire nullement détritique.
Ces dernières circonstances caractérisent la variété
Une autre variété assez répandue et formant à elle seule presque toute la partie occidentale de la montagne jusqu'à la cime est un trachyte porphyroïde analogue au précédent, mais d'un gris plus foncé avec de gros cristaux de sanidine. L'augite y abonde et s'y rassemble en certains points.
Les cristaux de sanidine ne semblent pas avoir d'orientation dominante et sont généralement associés deux à deux. A. l'intérieur de ces cristaux, on retrouve le mica, Paugite et les petits grains vitreux que nous avons signalés dans la pâte. Tout le long de la route qui va d'Arcidosso au sommet de la montagne, on trouve à terre de ces cristaux isolés par la décomposition de la roche.
Près du sommet, on a une pâte rougeâtre avec des cristaux blancs de sanidine. Cette variété semble se rapprocher beaucoup de la précédente, dont elle ne diffère que par la couleur rougeâtre du mica et du felspath. On pourrait la comparer à une pouzzolane. Pian Castaniao, on a trouvé dans le trachyte même des traces de cinabre et l'on peut voir de curieux échantillons de ce trachyte au musée de Massa Marittima. Nous reviendrons sur ce fait intéressant pour la détermination ,de l'âge des émanations cinabrifères. Il est à noter que les diverses variétés que nous avons