Annales des Mines (1888, série 8, volume 14)
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DU MONTE AMIATA (TOSCANE).
NOTE SUR LES GÎTES DE MERCURE
En fait, le service des chauffeurs est un service très pénible et ils restent rarement plus de deux semaines sans être malades. On a donc dû établir un roulement entre les ouvriers de la mine et ceux de l'usine pour ce service. Il en résulte que le travail n'étant pas fait par des ouvriers spéciaux est moins bien conduit. Au Cornacchino , M. Jaczinski a apporté aux fours à cornues de nombreux perfectionnements, qu'il a bien voulu nous laisser étudier, et qui ont eu pour effet de diminuer considérablement les pertes en mercure, de supprimer tout danger pour les ouvriers attachés au service des fours, et de rendre impossibles les vols de mercure,
tout en permettant aux ouvriers de surveiller les appareils de condensation. Les cornues du Cornacchino sont les mêmes que celles
de Siele. Les fours sont des fours à trois cornues, et ils sont associés par groupes de deux. Les fig. 7 et 8, Pl. IV, représentent une des moitiés du four. La chauffe est destinée à recevoir du bois et alm,10 de profondeur et 0m,40 de largeur. Trois carneaux recueillent les -gaz brûlés vers le fond de la chauffe et les conduisent vers l'arrière du four, audessous de chaque cornue. Ils reviennent vers la porte des cornues et retournent à la cheminée, en échauffant
le dessus et les côtés des cornues. Pour assurer une bonne répartition de ces gaz dans le four, on les fait passer dans la cheminée par trois carneaux verticaux correspondant chacun à une des cornues. Ces carneaux peu.
vent être facilement ramonés par le dessus du 'four. Il suffit pour cela d'enlever une plaque mobile qui se trouve
au-dessus de chacun d'eux ; tous trois ils aboutissent une conduite horizontale qui mène les gaz à la cheminée commune aux deux fours d'un même système.
Si l'on veut éviter de chauffer une des cornues, parce que la distillation du mercure y est terminée,
rl
soit
soit
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pour toute autre raison, on n'a qu'à fermer le carneau côrrespondant à l'aide d'un registre.
Les cornues, ainsi que le montre la section transversale du four, sont soutenues sur toute leur longueur et se
remplacent très facilement. Elles traversent le four de part en part et, pour les dégager, il suffit d'enlever à l'avant et à l'arrière quelques briques mobiles qui servent il fermer hermétiquement le four. Les fig. 9 et 10 représentent les dispositifs adoptés pour condenser le mercure et éviter les vols.
Au bec de la cornue est fixé un tube en fonte A de 12 centimètres de diamètre intérieur. Ce tube est refroidi par un courant d'eau assez lent, qui tombe en cascade dans trois caisses successives.
Le tube A se continue par un tube coudé B dont une branche plonge un peu dans l'eau et dont l'autre est en communication soit avec les chambres de condensation et, après elles, avec la cheminée des fours, soit directe-
ment avec la cheminée lors de l'ouverture des cornues.
La caisse qui contient l'eau est simplement en bois et le niveau y est réglé de façon que la communication entre les deux branches du tube coudé soit toujours libre. Il n'y
a donc pas dans les cornues une surpression et les vapeurs peuvent s'échapper sans avoir à refouler une petite colonne d'eau.
On a plutôt une dépression due à l'appel de la cheminée, appel qui se transmet même à travers les chambres de condensation.
En évitant ainsi toute perte de métal, on obtient à la fois le bien-être des ouvriers et un meilleur rendement. Au-dessous du tube B est l'appareil de réception proprement dit.
Le métal tombe dans une cuve en fonte C, mais il est emmené constamment par un tube abducteur D dans une