Annales des Mines (1888, série 8, volume 14)
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DU MONTE AMIATA (TOSCANE).
NOTE SUR LES GÎTES DE MERCURE
chambre fermée à clef et il ne peut qu'affleurer au fond de la cuve. Les vols sont ainsi presque impossibles. Par cette disposition on a réalisé un autre avantage. On peut très facilement surveiller en E la marche de la distillation, puisqu'on voit couler le mercure à mesure qu'il se condense et, si quelque irrégularité se produit, on peut y parer de suite par le jeu des registres. Un fait inté. ressant est que, lorsque le mercure venant d'une cornue commence à couler, le jet ne s'interrompt presque plais et l'opération est bientôt terminée. Les vapeurs mercurielles qui n'ont pas été condensées
par les tubes A et B peuvent encore l'être dans une grande chambre de condensation où l'on produit une pluie d'eau sous pression. Enfin, les gaz sont évacués par la cheminée. Nous avons déjà dit que, pendant le chargement et le déchargement des cornues, on profite du tirage de la cheminée des fours pour appeler les gaz contenus dans les
cornues en les faisant passer de suite dans la cheminée et non dans les chambres de condensation. En outre, les portes de l'atelier sont disposées de façon qu'un courant d'air balaie constamment le devant des fours, ce qui contribuerait encore à soulager les ouvriers si malgré tout il se produisait des vapeurs mercurielles.
trémie à fermeture hydraulique. Le minerai a été préala-
blement pétri à la main en boulettes ayant environ 6 centimètres de diamètre. On procède à la charge toutes les deux heures et chaque charge se compose des quantités suivantes 120 kilogr.
Minerai
Charbon de bois
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Dans ces conditions, le four arrive à produire 30 bombonnes par mois, soit environ L200 kilogrammes, ce qui est une partie minime de la production totale de l'usine.
On évacue les cendres et les résidus du four en les faisant tomber à travers la grille qui sert à l'arrivée de l'air.
Le mercure se condense dans trois chambres successives où l'on produit une pluie d'eau froide sous pression. Àprès ces chambres, les vapeurs traversent un tube ho-
rizontal de 6 mètres de longueur et arrivent à une dernière chambre surmontée d'une petite cheminée.
Un seul ouvrier suffit pour préparer et amener les charges et, grâce à la fermeture hydraulique, ce service est sans danger. On y emploie assez souvent les convalescents.
VI.
Nous ne parlerons pas du four conFour continu. tinu de l'usine du Cornacchino, car ce four, lors de notre visite, était déjà en chômage depuis quelque temps. On traite au four à cuve des minerais qui ne contiennent pas plus de 4 p. 100 de mercure. Avec des minerais d'une teneur plus élevée, la proportion des pertes aug. mente rapidement. Le four à cuve de Siele est du type d'Idria et a 1 mètre de diamètre et 8 mètres de hauteur. On y charge un mélange de minerai et de charbon de bois au moyen d'une
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Main-d'oeuvre.
DONNÉES ÉCONOMIQUES.
Les ouvriers attachés aux mines
sont recrutés dans le pays même et habitent tous le petit village de Castellazare. Ils sont au nombre de 340, hommes et femmes. Intelligents pour la plupart, ils sont en général peu vigoureux, mais leur docilité, leur sobriété et la facilité avec laquelle ils trouvent dans le pays tout ce qui leur est nécessaire font en définitive qu'au Monte Amiga, on dispose d'une excellente main-d'oeuvre. Les maîtres mineurs ou caporaux, qui dirigent les travaux