Annales des Mines (1888, série 8, volume 14)
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NOTE SUR L'OZOKÉRITE DE BORYSLAW
sance maxima, se trouve dans l'axe de la zone à ozolçé-
rite, dirigé à peu près N. 50°0. et passant par le point où la route de Boryslaw à Tustanowice s'infléchit du nord-ouest au sud-est. Perpendiculairement à la direction précitée, se rencontre un autre système de filons peu importants au point de vue de l'exploitation; et, de même, si l'on considère les traces d'un système de filons sur un plan vertical perpendiculaire à leur direction, on reconnaît dom pendages à peu près rectangulaires. Malgré cette apparente complication, il est facile de déterminer deux espèces de fractures bien distinctes. En
effet, tandis que les unes sont continues et accompagnées d'un rejet indéfini en profondeur, les autres beaucoup moins importantes, sont courtes et irrégulières. Les premières sont de véritables failles ou paraclases, fentes anticlinales de M. Moissenet; les secondes forment
un réseau de cassures secondaires, qui, pour la plupart, ne sont autres que des diaclases. 2° Les couches interstratifiées comprennent ellesmêmes Des couches d'ozokérite pure; Des couches de grès fissurés dont toutes les fissures
sont remplies d'ozokérite. Les couches d'ozokérite pure sont toujours en relation avec les failles principales. Leur puissance est très va-
riable, et leur pendage, tantôt vers sud, tantôt vers nord, ne dépasse guère 25°. Ces couches ne semblent pas être autre chose que le remplissage de fissures interstratifiées ou diastromes, tout à fait comparables aux diaclases dont il a déjà été parlé; il n'est d'ailleurs pas rare de voir ces diastromes cesser d'être interstratifiées, se relever, et passer à l'état de diaclases. Les couches de grès fissurées et imprégnées d'ozoliérite sont plus rares ; l'une d'elles était exploitée auprès
ET LES PÉTROLES DE SLOBODA
GALICIE).
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de Tustanowice en juillet 1886. On ne les rencontre guère qu'aux points où les efforts mécaniques extérieurs,
tassements ou autres, ont dû se faire sentir le plus vivement, c'est-à-dire aux points où la courbure des couches est minima, par exemple au sommet des selles. Ces efforts ont développé dans les grès, couches à cassure facile, des craquelures très nombreuses, véritables piésoclases, dont le remplissage semble comme imprégner la roche.
D'après ce qui précède, Mode de formation du gîte. le mode de formation du gîte ne paraît pas douteux; les failles principales ont amené du fond les émanations hydrocarburées qui se sont infiltrées dans les fractures déjà
existantes et ont saturé les grès poreux ; la richesse la plus grande se trouve évidemment au voisinage de ces failles. L'imprégnation a d'ailleurs pu s'étendre au loin, grâce au réseau des fractures secondaires interstratifiées OU non; et, par ce fait, on conçoit que le gîte n'existe pas seulement au voisinage immédiat de certaines lignes, mais bien qu'il s'étende à des distances assez grandes de part et d'autres de Ces lignes; ce qui est d'ailleurs parfaitement justifié par la forme du gîte de Boryslaw (*).
Il est à remarquer que les cassures secondaires pouvaient ne pas exister au moment de la venue des émanations; bien que postérieures à l'ozokérite, elles auraient en effet pu être minéralisées grâce à la plasticité du remplissage.
Exploitation. On se fait difficilement idée Méthode d'exploitation. de l'importance qu'ont maintenant acquises les exploita(*) Voir la planche jointe au Mémoire de M. Rateau, 80 série, t. XII, 1887.