Annales des Mines (1888, série 8, volume 14)
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NOTE SUR L'OZOKÉRITE DE BôRTSLAW
ET LES PÉTROLES DE SLOBODA (GALICIE).
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ces lignes, on dispose les autres puits en quinconce, de façon à épuiser complètement le niveau pétrolifère. Afin de ne pas faire double emploi, les sondages ne doivent pas s'influencer réciproquement. L'expérience a montré que la distance de 20 mètres entre chacun de ceux-ci était suffisante, et cette distance a été adoptée par l'administration des mines comme règle servant à limiter les droits des propriétaires voisins. Sur cent puits foncés dans ces conditions à Sloboda, il n'y a qu'un seul exemple de solidarité pour deux puits, dont la distance était
tude de spéculateurs, qui ont presque tous fait fortune, malgré l'insuffisance de leurs moyens financiers et le défaut de connaissances techniques dans l'art du sondeur. Les premiers explorateurs se sont surtout préoccupés de l'économie dans l'établissement des puits, et, même encore aujourd'hui, on rencontre quelques vieux équipages de sonde fonctionnant dans les plus mauvaises conditions possibles. C'est principalement à des matériels de sondage imparfaits et incomplets qu'il faut attri-
seulement de 14 mètres ; le puits d'aval a enlevé à celui d'amont les 100 barils qu'il rendait par jour.
puits a eu pour cause l'emploi de tubes de 15/10 de millimètres, beaucoup trop faibles et sujets à se déformer. Le battage amenait, en effet, la dislocation des joints et la destruction des tubes, dont les débris ne tardaient pas à obstruer le trou de sonde ou à coïncer le trépan,
Exploitation. Développement de Sloboda. Le pétrole fut décou. vert à Sloboda en 1771, à la profondeur d'environ 70 pieds,
par deux puits foncés pour la recherche du sel. Le rendement fut d'une centaine de kilogrammes par jour. L'un d'eux, le puits Stanislawa, subit ensuite une série d'approfondissements qui augmentèrent constamment son débit. A l'origine, le puits avait 1'11,50 de diamètre et
était revêtu en charpente ; en 1865, il fut poussé de la même façon à la profondeur de 50 mètres, et rendit 5 barils par jour: Ce débit se maintint jusqu'en 1884; il n'avait pas été sensiblement modifié par un trou de sonde percé
en 1875 dans l'axe du puits jusqu'à 150 mètres. En 1884, un nouvel approfondissement porta le puits à 213 mètres, et, depuis ce temps, le rendement s'est maintenu à 10 barils par jour. En réalité, le grand développement de Sloboda date seulement de 1881. La surface exploitable est évaluée à 350 hectares, et, dans cet espace, tout puits poussé à la profondeur voulue est productif. Les résultats heureux obtenus dès l'abord n'ont pas tardé à attirer une multi-
buer les insuccès ; et l'abandon d'un grand nombre de
De même que dans Sondayes. Systèmes rapides. presque toutes les régions pétrolifères, la méthode d'exploitation par sondages s'est entièrement substituée à l'exploitation par puits boisés.
Il y a peu d'années cependant, les puits de Sloboda étaient foncés avec une section variant de .1" 1",30 à 2nix 2",60. Le fonçage était donné à l'entreprise, et suivant la dureté des couches et la profondeur atteinte, profondeur ne dépassant pas 100 à 150 mètres, on payait un prix variant de 2'1,50 à 60 florins par mètre courant. Les premiers sondages furent d'abord faits à la main; mais tous les équipages de sonde comprennent maintenant une locomobile chauffée au bois ; on produit même, autant que possible, la vapeur par la combustion des gaz qui s'échappent des forages. La chute libre fut pendant longtemps le seul système appliqué ; c'est seulement depuis quelques mois que fonctionnent, et avec le plus grand succès, des appareils du Système Fabian et des appareils canadiens.