Annales des Mines (1888, série 8, volume 14)
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EMPLOI DES EXPLOSIFS EN PRÉSENCE DU GRISOU. 225 COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES.
geux, au point de vue de la sécurité des conclusions, que le gaz avec lequel on opérait fût un peu plus combustible que celui qu'on peut rencontrer dans la pra-
Nature du gaz employé. Nous avons analysé le gaz combustible produit nos cornues et emmagasiné dans le gazomètre. Une lyse a donné Air.
Gaz absorbables par le brome Acide carbonique
Formène (par diff )
tique. par
ana-
10,8 7,9 0,0 81,3
L'hydrogène n'a pas été recherché. Une autre analyse a donné une composition fort
peu
différente.
La présence de l'air s'explique par ce fait
que, pour
raison d'économie, on ne rejetait pas le gaz produit pendant la première période de l'application de la chaleur, et qui entraîne avec lui l'air dont les cornues sont remplies au commencement de l'opération. Défalcation faite de cette quantité d'air, dont il suffit
de tenir compte dans le dosage du mélange introduit dans la chaudière, notre gaz n'est pas très éloigné d'être du formène pur, et doit avoir des propriétés fort peu différentes.
La combustibilité doit être, il est vrai, un peu augmentée par la présence des hydrocarbures plus *carburés absorbables par le brome, mais nous ne croyons pas que cette augmentation puisse être considérée comme très considérable. Nous nous sommes, en effet, assurés que la vitesse de propagation de l'inflammation dans un tube était sensiblement la même pour notre gaz que celle qui avait été jadis déterminée pour le grisou par MM. Mal lardet Le Chatelier. D'ailleurs, il paraît possible que le grisou des rnine contienne une quantité notable de carbures d'hydrogène absorbables par le brome, et il semblait plutôt avanta-
Nous avons presque constamment opéré avec un mélange formé en introduisant dans la chaudière un volume de gaz développant une pression de 1m,18 d'eau. Le gaz contenant environ 10 p. 100 d'air, le mélange ainsi constitué renfermait environ 10,3 de formène. C'est à peu près le mélange le plus explosif. Nous avons constaté que le mélange formé par l'introduction d'un volume de gaz correspondant à une pression de Om,70 d'eau, soit une proportion de 6,1 p. 100 de forarène, développait en brûlant une faible pression et était voisin de la limite inférieure d'inflammabilité. Nous n'avons pas constaté, au point de vue de la faci-
lité à être enflammés par les explosifs, de différences marquées entre les mélanges tenant de 12,5 p. 100 à 6,1 p. 100 de gaz. Ceci est d'accord avec ce fait constaté par MM. ,Mallard et Le Chatelier pour l'hydrogène et l'oxyde de carbone, que les températures d'inflammation des mélanges
que ces gaz forment avec l'oxygène ne
varient pas notablement avec l'introduction de gaz trangers
,
particulièrement d'azote et d'oxygène en
excès.
CHAPITRE II. EXPLOSIFS LIBREMENT SUSPENDUS AU MILIEU DE MÉLANGES GRISOUTEUX.
Nous rendrons compte dans ce chapitre des essais des explosifs librement suspendus, sans enveloppe, au milieu de mélanges grisouteux. laits avec