Annales des Mines (1888, série 8, volume 14)
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COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES.
dans les mines grisouteuses, en bourrant avec de l'eau, paraissent ainsi condamnés d'une manière définitive. 20 Dynamite n° 1 de Von ges et n° 0 de Pazdilles.
La dynamite de Yonges n° 1 et la dynamite n° 0 de Paulilles sont formées d'un mélange de 75 p. 100 de nitroglycérine et de 25 p. 100 de silice. Elles se sont comportées d'une façon identique. Ces explosifs ont franchement détoné à l'air libre, sous l'influence d'une amorce renforcée de Igr,5 de fulminante, en entraînant
l'inflammation du mélange gazeux au milieu duquel la cartouche est suspendue. Toutes nos expériences, très nombreuses, ont donné le même résultat.
Nous avons, en outre, constaté qu'une cartouche de -50 grammes de dynamite, placée au milieu de la cartouche Settle remplie d'eau, a allumé le grisou une fois sur deux.
Dynamite à l'ammoniaque de Paulilles.
La dyna-
mite à l'ammoniaque est un mélange, en proportions variées, de nitroglycérine, d'azotate d'ammoniaque et d'une matière carbonée destinée à utiliser, en brûlant, l'excès d'oxygène que produisent la détonation de la dynamite et celle de l'azotate. La dynamite à l'ammoniaque de Paulilles a, en détonant, allumé les mélanges grisouteux, dès qu'ils tenaient plus de 6,1 p. 100 de formène, c'est-à-dire dès qu'ils devenaient nettement inflammables.
Cotons-poudres. Le coton-poudre de guerre, titrant 205 centimètres cubes (*), enfermé dans de très minces
EMPLOI DES EXPLOSIFS EN PRÉSENCE DU GRISOU. 229
Le coton de mine, titrant 193 centimètres cubes (*), un peu moins fortement comprimé que le coton de guerre, et sans enveloppe, a allumé le mélange gazeux dix fois sur dix expériences, avec les plus fortes (125',8 p. 100) comme avec les plus faibles (5gr,7 p. 100) teneurs de formène.
Le coton titrant 173 centimètres cubes (**) , assez fortement comprimé, et sans enveloppe, détonant sous l'influence de deux amorces de 1,5, a enflammé dans la seule expérience qui ait été faite. 30 Dynamite-gomme et dynamite-gélatine. La dynamite-gomme est une dissolution de coton-poudre dans la nitroglycérine, formant une sorte de gomme ou plutôt de gélatine. Le coton-poudre, en quantité relativement faible, doit être juste suffisant pour être complètement brûlé par l'oxygène en excès de la dynamite. La dynamite-gélatine, de composition beaucoup plus variable, est formée de dynamite-gomme additionnée d'un mélange binaire tel qu'azotate de potasse ou de soude et charbon de bois ou sciure de bois. Par un temps chaud, comme celui que nous avons eu en mai, ces explosifs ont franchement détoné. Pendant l'hiver, leur détonation a presque toujours été partielle, sinon nulle, sous l'influence d'amorces de igr,5 et
même, pour la dynamite-gélatine, de 3 grammes de fulminate.
Nous nous sommes assurés très simplement de cette , en observant la compression produite dans la chaudière par la détonation de la cardétonation incomplète
étuis en laiton usités pour le service de la guerre, a allumé le grisou une fois sur trois expériences. (*) Il
correspond à peu près à la cellulose
décanitrique
(*) Il correspond à peu près à la cellulose ennéanitrique C" ll'i Az' 0". (**) Il est un peu moins nitré que la cellulose octonitrique C04 HP Az'
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Tome Y,1V, 1888.
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