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COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES.

EMPLOI DES EXPLOSIFS EN PRÉSENCE DU GRISOU. 249

d'air, une cartouche exactement pesée. Un manomètre V.

Mufle expérimentale du mode de détona.

tion des explosifs à, l'air libre.

à eau permet d'observer, à des intervalles de temps connus, à partir du moment de la détonation, l'excès de pression P'

Détonation incomplète des explosifs à l'air libre. L'expérience a montré qu'un mélange contenant 67 p, de dynamite et 33 de chlorhydrate enflamme le grisou ; qu'un mélange contenant 40 p. 100 de chlorhydrate l'enflamme rarement ; enfin, qu'un mélange contenant 50 p. 100 de chlorhydrate, ne l'enflamme pas. Or, en nous reportant à la courbe qui représente les températures de détonation de ces mélanges, nous trouvons que le mélange qui con. tient 33 p. 100 de chlorhydrate développerait une tem-

P de l'air de la chaudière sur la pression

initiale. Une courbe représentant ces observations permet d'obtenir, par une extrapolation, la pression développée au moment même de la détonation, laquelle est directement inobservable à cause du choc imprimé à cet instant à l'eau du manomètre. La figure 9 montre des. exemples des courbes ainsi tracées. La signification précise des courbes figurées sera indiquée plus loin.

pérature de 1.500'; celui qui contient 40 p. 100 une température de 1.100'; celui qui contient 50 p. 100 une température de 395°; si la décomposition pouvait chaque fois être supposée complète. Cette supposition est d'ail« leurs certainement inexacte pour le mélange à 50 p. 100, puisque, à la température de 395°, le chlorhydrate n'est pas décomposé. En admettant l'exactitude de l'hypothèse pour les autres mélanges, on arriverait à conclure que la température que les gaz de l'explosion ne doivent pas dépasser pour allumer le grisou, est inférieure à 1.6000. Nous verrons plus loin que cette conclusion est inexacte. On doit conclure de. là que les explosifs, surtout ceux qui sont formés de mélanges binaires, ne se décomposent pas toujours à l'air, tant s'en faut, d'une manière complète. Il nous a semblé intéProcédé d'expérimentation. ressant d'étudier ce fait avec précision. Nous avons, à cet effet, mesuré la quantité de chaleur développée dans la détonation d'un explosif à l'air libre, en transformant, en quelque sorte, notre chaudière en calorimètre. Nous

faisons détoner, dans la chaudière fermée et

remplie

Fig. 9. N, courbe des pressions pour une cartouche de tiOgr de dynamite, sans enveloppe. T, courbe pour une cartouche de 50gr de dynamite bourrée dans un tube d'étain

de 25/40".

Les mesures ainsi faites sont évidemment assez grossières; elles suffisent cependant pour atteindre le but que nous avons en vue.

Le volume de la chaudière étant de 1 On,170, le vogaz développés par l'explosion de la cartouche (dont le poids est de 50 ou de 100 grammes) est relativement insignifiant. L'augmentation de pression de l'air lume des