Annales des Mines (1888, série 8, volume 14)
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EMPLOI DES EXPLOSIFS EN PRÉSENCE DU GRISOU. 279
COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES.
curit6 de la mine sur une manoeuvre faite par un ouvrier et impossible à contrôler. Sans parler de l'inconvénient qui résulte de l'allumage de l'extrémité de la mèche, qui ne peut être fait que dans
un point de la galerie où l'absence du grisou soit bien constatée, il semble donc désirable que l'emploi de la
cordeaux, lorsqu'ils sont de petit diamètre, ne provoquent pas, avec certitude, la détonation des explosifs peu sensibles, tels que les mélanges de cellulose peu nitrée et d'azotate d'amoniaque, la poudre pyroxylée, etc.
D'un autre côté, en augmentant le diamètre du cordeau, on risquerait peut-être de trop agrandir le canal
mèche Bickford puisse être supprimée dans les mines à grisou.
que ce cordeau pratique dans le bourrage et qu'il dilate en
On peut alors recourir à Emploi de l'électricité. l'électricité, soit à l'électricité de tension, soit à l'électricité des courants. Sans entrer dans la discussion approfondie des divers procédés d'allumage électrique, on doit signaler les inconvénients de l'électricité de tension,
voquer l'inflammation du mélange grisouteux extérieur. Nous avons donc renoncé à notre idée, au moins jusqu'à ce que des expériences plus complètes aient pu être
qui peut donner, sur son parcours, des étincelles susceptibles d'allumer le grisou, et qui ne peut être portée qu'à
une assez faible distance, lorsque les fils ne sont pas parfaitement isolés. Il semble donc qu'au point de vue de la sécurité tout
au moins, les courants à faible tension sont préférables.
Cordeaux détonants.Nous avions songé à proposer le remplacement du fil électrique par un cordeau détonant à la nitrocellulose, qu'on aurait fait détoner au moyen d'une amorce renforcée au fulminate, placée eu dehors du trou, et allumée soit par l'électricité, soit par une étoupille de friction, soit même par une mèche Bickford dont le danger serait bien moindre puisqu'alors elle ne pourrait jamais être en contact avec l'explosif. On éviterait en même temps l'inconvénient de bourrer sur
une amorce qui détone par le choc, et celui d'avoir, après un raté, une cartouche munie de son amorce,
au
fond du trou. Malheureusement nous nous sommes assurés que ces
détonant. Les gaz provenant de la détonation de l'explosif pourraient s'échapper par ce canal et venir pro-
faites sur ce sujet.
Amorces de friction. M. Lauer, lieutenant-colonel du génie autrichien, a récemment proposé de faire détonerles explosifs bourrés au fond d'Un trou de mine au moyen d'une amorce de friction. Cette amorce, enfoncée dans la cartouche, est mise en jeu au moyen d'un fil métallique renfermé dans un petit tube logé au milieu du bourrage..
Ce système est déjà employé exclusivement dans un certain nombre de mines autrichiennes, où on est,, parait-il, satisfait de son emploi.
Dès que nous aurons à notre disposition un certain nombre d'amorces de M. Lainer, nous les expérimenterons et nous rendrons compte de nos essais à la Commission.