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EMPLOI DES EXPLOSIFS EN PRÉSENCE DU GRISOU. 313

COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES.

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Conséquences relatives au taux d'accroissement, avec la lempé.

rature, de la chaleur spécifique moléculaire des gaz simples ou non condensés. - Le taux d'accroissement 0,0006 par degré de cette chaleur spécifique a été déduit de nos expériences, sur ce point assez divergentes, parce que cette valeur se présentait comme la différence de quantités variables elles-mêmes. Nous avions trouvé pour ce coefficient une valeur maxima 0,0012

et une valeur minima 0,0003. La valeur admise 0,0006 était une certaine moyenne que nous ne présentions d'ailleurs qu'avec réserve. Il est naturel de chercher quelle serait la valeur qu'il faudrait attribuer à cet accroissement pour faire coïncider la droite théorique avec la droite expérimentale. Le calcul est simple, et de la

valeur expérimentale de f= 8.700, on tire 1= 2.437,

et, pour

les gaz simples, l'expression 4,8 + 0,0014 t.

Ce taux d'accroissement paraît un peu fort. Il est plus grand que celui qui se déduit de l'expérience de MM. Berthelot et Vieille avec le cyanogène brêlant pour CO, et qui est de 0,0011. La formule d.e décomposition de l'acide picrique est assez mal connue. MM. Sarrau et Vieille, d'après l'analyse des gaz prove-

nant de la détonation, donnent les formules suivantes = 0,1. 0,2 0,5

1,37CO2+10,5000 0,422CIP-I- 2112 -I- 0,751120 + 3Az' 2,500O2+ 8,6000 +0,870C114+ 0,87112+ 0,371120 -1-3Az! 3,12CO2+ 7,62C0 +1,190C114+0,5'0112± 0,2511=0 +3Az'

Avec ce nombre on peut calculer la température de détonation. Il est vrai qu'on ne connaît pas le taux d'accroissement de la chaleur spécifique du formène avec la température, mais cette

donnée n'ayant que peu d'influence, on peut prendre le même taux que pour l'acide carbonique. On trouve ainsi que l'analyse de MM. Sarrau et Vieille, relative à la densité de chargement 0,5,

conduirait à une température de détonation t = 3.300°, à un f =10.110, à un « 0,77. Or une droite ayant l'inclinaison représentée par cette nouvelle

valeur de a, ne peut plus passer à la fois par tous les points expérimentaux, comme on peut s'en assurer sur la figure 8. De plus, la droite, menée par le point observé qui correspond à la densité 0,3, et ayant l'inclinaison a = 0,77, donne un.!' = 9.420 qui s'éloigne beaucoup de 10.410. Les analyses de MM. Sarrau et Vieille ne concordent donc pas avec leurs observations de pression, si on les considère comme représentant la composition dos gaz au moment de la détonation; et il est très vraisemblable que les gaz analysés avaient déjà subi des transformations multiples pendant le refroidissement.

Quoi qu'il en soit, si l'on admet la loi de décomposition que nous avons admise en supposant que la décomposition ne donne

lieu à aucun carbure, on peut, comme nous l'avons fait pour l'acide carbonique, chercher quel taux d'accroissement de la chaleur des gaz parfaits amènerait la coïncidence entre les droites expérimentale et théorique. On trouverait ainsi, pour la température de détonation / = 2.227° et pour la chaleur spécifique des gaz parfaits

Le fait saillant qui résulte de ces analyses, c'est la présence da

formène en quantité notable et croissante avec la densité de chargement. Ce gaz influe beaucoup, comme le remarquent MM. Sarrau et Vieille, sur la quantité de chaleur de la décompo-

sition. Avec les nombres donnés, cette quantité de chaleur rait de Calories.

3,12 7,62 1,49

94,0. 25,8. 18,5.

0,25><58

Chaleur de form. de l'acide

293,3 196,6 22,0 14,5

526,4 98,2 428,2

se-

c

4,8 + 0,0013 t.

Le taux d'accroissement ne différerait pas beaucoup de celui qu'on déduit des expériences faites avec le fulmicoton.

Ce qui résulte en tous cas de cette discussion, c'est la réalité incontestable de l'accroissement de la chaleur spécifique des gaz parfaits avec la température. Quant au taux de cet accroissement, supposé linéaire, il paraît être plus fort que celui (0,0006) que nous avions admis, et même plus fort que celui (0,0011) qui résultait des expériences de MM. Berthelot et Vieille. iatl. heureusement l'incertitude du mode de décomposition du Malheureusement fulmicoton et de l'acide picrique ne permet pas de tirer des concluilsions

absolument certaines sur la valeur exacte de ce coeffi-