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POUR L'EXTRACTION DU SEL.

ÉTUDE SUR LES APPAREILS PICCARD

Iiiittenwesen (sept. 1857) la relation des essais de Rittinger. Le robinet inférieur, quand on-l'ouvrait, ne donnait que de l'eau salée chaude, et le sel, au lieu de se déposer au fond de la chaudière, s'attachait aux parois et y formait une croûte résistante qui arrêtait rapidement la transmission de la chaleur. Comme la chaudière devait nécessairement rester hermétiquement fermée pour éviter les rentrées d'air, il était difficile de rompre la croûte. En outre, le sel résultant de sa désagrégation se présentait à l'état farineux; il n'était pas commet'«

cil, car le consommateur exige généralement le sel à l'état de cristaux bien nets. L'essai était donc infructueux. Quand on chauffe une saumure à travers une paroi, c'est contre elle que se fait l'ébullition et par conséquent aussi le dépôt de sel. Cet inconvénient ne peut être évité qu'en produisant l'ébullition au sein même du liquide et,

pour cela, il n'y a pas d'autre moyen que de chauffer la saumure sous pression de manière qu'elle ne s'évapore pas et ne dépose pas de sel, puis d'abaisser brusquement la pression pour produire, dans toute la masse, une vaporisation partielle instantanée d'où résulte la formation

uniforme dans l'ensemble du liquide de petits cristaux cubiques de sel qui se rassemblent rapidement au fond du vase. M. Piccard, qui a le premier formulé et utilisé ce procédé, a préféré chauffer sous pression dans un récipient et produire la vaporisation dans un autre, plutôt que de faire les deux opérations successivement dans une même chaudière, ce qui eût amené une marche discontinue. Son appareil ('), représenté schématiquement par la fig. 6, Pl. VI, se compose essentiellement (*) Le procédé de M. Piccard peut servir à la vaporisation de n'importe quelle dissolution donnant un dépôt de matières solides cristallisées ou pulvérulentes; il est indépendant du système de chauffage et s'appliquerait par conséquent aussi bien a

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1° D'un récipient A, que j'appellerai calorifère, dans lequel la saumure est chauffée sous pression par la vapeur comprimée, venant du compresseur C, dans l'espace intertubulaire B, formant condenseur;

20 D'un récipient E, ou vaporisateur, dans lequel rè-

gne une pression très inférieure à celle qui existe en A, etoù la saumure , sortant du calorifère, arrive par un orifice resserré F muni d'un cône de réglage;

3° D'un extracteur DGFI, en forme de pipe, pour enlever, sans rentrées d'air, le sel qui est rejeté par les pelles gauches et les hélices tournantes K, sur la vanne "\i' formant sas avec la vanne V; quand le tube V'V est plein de sel, on ferme V et on ouvre V', le sel tombe en G sur une poche en tôle perforée qu'on remonte en H pour laisser égoutter le sel et le prendre; 40 D'un réchauffeur S servant à échauffer la saumure froide d'alimentation au moyen de l'eau de condensation

chaude sortant du condenseur B à travers le purgeur automatique p; la saumure chaude arrive dans le vaporisateur par le tuyau h; on en règle le débit au moyen du robinet R;

5° D'un compresseur C qui prend la vapeur dans le dôme du vaporisateur et la refoule dans le condenseur B; 6° Enfin, d'un appareil P, que j'appellerai provisoirement cyclo gène, servant à faire circuler la saumure entre le vaporisateur et le calorifère. A. l'entrée dans le vaporisateur, le courant se partage; une partie, relativement minime, se vaporise pendant qu'une quantité correspondante de sel se dépose ; l'autre

partie continue son chemin, et, après avoir reçu une quantité d'eau salée d'alimentation qui remplace celle qui s'est vaporisée, retourne au calorifère où elle est ré-

la méthode des effets multiples qu'à celle de la compression de la vapeur.