Annales des Mines (1888, série 8, volume 14)
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ÉTUDE SUR LES APPAREILS PICCARD
POUR L'EXTRACTION DU SEL.
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en ouvrant plus ou moins le robinetit placé sur le tuyau h d'alimentation. Une disposition ingénieuse a été prise pour
lesquels l'épaisseur de la croûte atteint 6 et 7 millimètres, de telle sorte que le coefficient de transmission de la cha-
empêcher les dépôts de sels dans le tube indicateur de niveau
leur est réduit au tiers. Il s'ensuit que la pression de la
et le tenir constamment propre. Cette disposition consiste
vapeur comprimée, qui était primitivement de 101,8 environ, devient égale à 2°',5, la pression au vaporisateur étant demeurée égale à 0",8 ou même ayant diminué jusqu Oat,6.
en un petit tuyau métallique z qui serpente dans l'air et communique, d'un côté, avec le dôme de vapeur; et, de l'autre, avec l'extrémité supérieure x du tube indicateur, qui reçoit ainsi toute l'eau distillée résultant de la condensation de la vapeur dans le petit tuyau. Un appareil tout semblable indique aussi le niveau du liquide dans le
Voyons maintenant comment se fait le nettoyage. La condition principale à remplir est évidemment d'aller vite, car il faut réduire autant que possible les chômages. Or, c'est le nettoyage de la surface de chauffe qui offre le plus de difficultés ; c'est donc surtout de ce côté
calorifère.
20 Influence du dépôt de gypse. Si la saumure ne contenait que le sel, l'appareil, une fois mis en marche, pourrait fonctionner indéfiniment, Mais elle contient aussi du sulfate de chaux qui, étant moins soluble à chaud qu'à froid (*), se dépose sur les parois et particulièrement sur les surfaces de chauffe du calorifère (**) et y forme, concurremment avec un peu de sel et de sulfate de magnésie, une croûte de schlot dure,
adhérente, à surface rugueuse (voir fig. 8, Pl. VI, une coupe de cette croûte en vrai grandeur) qui a pour effet d'accroître considérablement la résistance au passage de la chaleur. En outre, il faut encore compter avec des agglomérations locales de sel, un peu partout. Après un certain temps de marche, constituant une campagne, on est donc obligé d'arrêter l'appareil pour le nettoyer. Les campagnes durent de 20 à 25 jours pendant (*) La diminution de la solubilité du sulfate de chaux avec la chaleur est loin de suffire à l'explication du dépôt, qui dépasse 2 tonnes par campagne; il se fait aussi, sans doute, des doubles décompositions.
(**) En employant les termes des salines à feu on peut dire que le schlottage se fait dans le calorifère, tandis que le sa/inage se fait dans le vaporisateur.
qu'on a cherché des améliorations. Dans les premiers appareils , il fallait démonter complètement le calorifère, après l'avoir vidé, et gratter à la main la croûte de schlot déposée sur les plaques constituant la surface de chauffe. C'était long et coûteux. M. Piccard a simplifié beaucoup cette opération en imaginant le calorifère tubulé, décrit ci-dessus, qui permet d'enlever mécaniquement, au moyen de mèches en acier, le dépôt fait à l'intérieur des tubes, et cela sans vider le calorifère. Voici comment on opère à Salies-du-Salat. Après avoir
arrêté l'appareil, on enlève le couvercle II' (fig. 1, Pl. VII) du calorifère et on pose à sa place le support à trois branches 0A, OB, OC, représenté en plan et en coupe par les fig. 1 et 2, Pl. VIII, de manière que les axes coïn-
cident exactement. On enfile ensuite un porte-mèche en acier M (fig. 1), dans la roue d'angle R qui est portée par un chariot F. Ce chariot peut glisser tout le long des bras DiE D,E, (fig. 2) qui eux-mêmes sont susceptibles d'être déplacés d'un bout à l'autre d'une glissière AB. Par ce double mouvement, parallèlement à deux axes rectangulaires, il est possible d'amener la mèche dans l'un quelconque des tubes situés dans le demi-cercle opposé à la branche OC. Lorsque ce demi-cercle est nettoyé, on tourne le support de 180 degrés, et on nettoie l'autre de la même
