Annales des Mines (1888, série 8, volume 14)
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NOTE SUR .LE TRAITEMENT INDUSTRIEL
ment à ceux de MM. G. 'Krause (*), Émile Pfeiffer (**) et Frecht (***).
Nous ne ferons que rappeler succinctement la nature des divers produits fournis par l'exploitation des mines de manière à arriver, aussi vite que possible, à, l'objet principal de cette note, qui est le traitement industriel de ces substances.
DES SELS DE STASSFURT.
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par la présence de la polyhalite, sulfate triple de potasse
de chaux et de magnésie, et la troisième, par celle de la kiesérite, sulfate de magnésie hydraté, ne sont l'objet d'aucune exploitation régulière. Les principaux produits industriels fournis par l'exploitation des mines sont qui provient des assises les plus 1° Le sel gemme,
profondes de la mine. C'est là qu'il est le plus pur. Il I.
PRINCIPAUX PRODUITS FOURNIS PAR L'EXPLOITATION DES MINES.
Le gisement de Stassfurt a été reconnu sur une puis
sauce de 500 mètres, et rien ne fait encore prévoir l'approche du mur. D'après la composition chimique, on peut distinguer quatre parties. La plus profonde comprend une couche de sel gemme, avec des alternances d'anhydrite, sur une épaisseur de 330 mètres. Au-dessus, le sel gemme, sur une épaisseur de 60 mètres, devient plus impur ; il renferme des composés déliquescents. Dans la troisième zone, d'une épais seur de 60 mètres également, les combinaisons sulfatées abondent. Enfin, la partie supérieure du gîte est formée par une couche de 40 mètres, renfermant des chlorures de sodium, de potassium et de magnésium. C'est cette dernière zone qui est de beaucoup la plus importante au point de vue industriel, et presque toute l'exploitation de la mine y est concentrée ; cependant on extrait aussi une notable quantité de sel gemme de la partie inférieure du gite. La deuxième zone, caractérisée (*) Die Industrie von Stassfurt und Leepoldshall, von Dr C.
Krause. (**) Handbuch der Kali-Industrie, von Dr E. Pfeiffer. (***) Die Satz-Industrie von Stassfurt und Umgegend, von Dr Frecht.
renferme 94 à 95 p. 100 de chlorure de sodium, le complément étant fourni par de petites quantités de sels de potasse, de chaux et de magnésie. Les produits sont broyés et simplement classés d'après leur degré de grosseur ; on a complètement renoncé au raffinage du sel gemme par dissolution et évaporation, à cause de la dépense qu'entraînait cette méthode. Pendant quelque temps, on a essayé d'enlever l'anhy-
drite en soumettant le sel brut à l'action d'un courant d'air ascendant : l'anhydrite plus dense tombait, tandis que le sel était entraîné ; mais la séparation ainsi obtenue
n'était jamais parfaite, et on a abandonné ce procédé comme ne donnant pas un résultat en rapport avec le travail et la dépense qu'il nécessitait.
La plus grande partie du sel gemme est vendue pour des usages industriels ; on l'utilise aussi pour l'alimentation des bestiaux, comme engrais dans l'agriculture, et
enfin comme sel de cuisine. Cette dernière variété est seule soumise à aussi doit-on dénaturer le sel destiné à l'industrie ou à l'agriculture, de manière à le
rendre impropre aux usages domestiques. 20 La earnallite ou kqlisalz. La carnallite pure est
un chlorure double hydraté de potassium et de magnésium (KC1 2Mg Cl + 12110); c'est cette substance qui a fait la célébrité des mines de Stassfurt et donné naissance à l'industrie des sels de potasse. Le produit fourni par les mines est très impur ; on sé-