Annales des Mines (1888, série 8, volume 14)
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DES SELS DE STASSFURT.
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NOTE SUR LE TRAITEMENT INDUSTRIEL
lorsque la proportion de chlorure de magnésium est con-
sidérable, de la carnallite artificielle, qui est ensuite traitée par le même principe. Les secondes eaux mères renferment 1 à 2 p. 100 de chlorure de potassium, avec de très grandes quantités de chlorure de magnésium et
de chlorure de sodium. Cette méthode est appliquée d'une manière générale, sauf quelques changements insignifiants, dans les fabriques des environs de Stassfurt.
Les résidus restés insolubles, lors du premier traitement, par une petite quantité d'eau, et composés principalement de kiesérite et de sel gemme, servent pour la fabrication du sulfate de soude, du sulfate de magnésie et de la kiesérite artificielle. Autrefois on les a utilisés
pour l'extraction de l'acide borique.
Le chlorure de potassium de première précipitation, grossièrement purifié, est livré directement au commerce, avec une richesse de 80 à 85 p. 100. Les divers sels se déposant pendant l'évaporation des premières eaux mères servent comme amendements dans l'agriculture. Le chlorure de potassium séparé pendant le second refroissement ou obtenu par le traitement de la carnallite artificielle est plus pur ; il est souvent riche à 90 p. 100. Les secondes eaux mères sont utilisées en grande partie pour la préparation du chlorure de magnésium ou du brome. Des 16 p. 100 de chlorure de potassium contenus dans
le kalisalz brut, on ne retire que 10 à 11 p. 100, soit environ les deux tiers ; le reste passe dans les déchets ou dans les produits accessoires. Ainsi, notamment Les premiers résidus non dissous renferment 2 p. 100 de chlorure de potassium. Les sels se déposant pendant l'opération, également 2 à 3 p. 100.
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Les secondes eaux mères, 1 à 2 p. 100.
On ne peut pas d'ailleurs établir de règle générale à ce sujet; en moyenne, il faut 800 kilogrammes de kalisala pour obtenir 100 kilogrammes de chlorure de potassium commercial.
Examinons maintenant le détail des opérations
Les sels bruts sortant du Dissolution du kalisalz. puits sont immédiatement amenés par des wagons en face des cuves où s'opère la dissolution. Ils contiennent souvent des blocs de sels étrangers, notamment de kiesérite, ne renfermant presque pas de carnallite. Cependant le triage ne peut être poussé bien loin à cause du peu de valeur de la matière.
Les gros morceaux de sel sont d'abord concassés ; ce travail se faisait autrefois à la main, au moyen de marteaux. Les nouvelles usines emploient le concasseur Black. Il doit être fréquemment nettoyé, car les sels, par suite de leur déliquescence, s'agglomèrent facilement et interrompent la marche régulière.
Le produit concassé est ensuite chargé à la pelle ou au moyen d'un élévateur. Les caisses les plus employées aujourd'hui sont cylindriques, avec une hauteur de 3 à mètres, et un diamètre de lm,50 à 2 mètres ; elles peuvent recevoir de 30 à 60 mètres cubes de dissolution et 3.000 à 5.000 kilogrammes de sel. Elles sont en tôle avec un revêtement de bois destiné à diminuer les pertes
de chaleur par rayonnement. Elles offrent, à une distance de 10 à 20 centimètres de leur partie inférieure, unfond mobile, sur lequel reposent les sels à traiter et qui est percé de trous de 1 centimètre de diamètre, éloignés les uns des autres de 2 à 3 centimètres.
L'échauffement du liquide se fait par un tuyau amenant de la vapeur d'eau. Ce système a remplacé avec avantage l'action directe du feu, qui nécessitait un bras-