Annales des Mines (1888, série 8, volume 14)
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NOTE SUR LE TRAITEMENT INDUSTRIEL
sage continu du mélange, si l'on voulait empêcher les sels d'adhérer aux parois. Autrefois on prenait de l'eau pour opérer la dissolulution ; mais on a observé qu'en ce cas, le chlorure de
potassium de première cristallisation renfermait au moins 50 p. 100 de chlorure de sodium, et que, par des cristallisations répétées, on ne pouvait élever sa teneur à plus de 70 p. 100. On eut alors l'idée de prendre des liqueurs riches en chlorure de magnésium, qui dissolvent facilement le chlorure de potassium, tandis que le chlorure de sodium y est très peu soluble. On prend donc le kalisalz concassé en fragments de la grosseur du poing, quelquefois même broyé, ce qui assure un meilleur rendement en chlorure de potassium,
mais introduit une plus forte proportion de sels étrangers; on traite 100 kilogrammes de ce kalisalz par 1 mètre cube de lessive, formée de deux parties d'eaux mères du traitement pour une partie d'eau; la dissolution remplit au plus la moitié de la cuve précédemment décrite. Lorsque la température atteint 100 degrés, on agite à plusieurs reprises le mélange avec une spatule en bois. On arrête le courant de vapeur, et on laisse la liqueur en repos pendant une durée d'une demi-heure à une heure, jusqu'à ce qu'elle soit à peu près claire; elle marque alors 32 à 330 Baumé. On la fait ensuite écouler dans des caisses rectangulaires de clarification, où les parties en suspension achèvent de se déposer ;:de là, elle passe dans les bassins de cristallisation. Le résidu de l'opération est principalement formé de
sel gemme, de kiesérite, de stassfurtite, d'anhydrite, d'argile avec quelque peu de carnallite. On le traite une dernière fois par une très petite quantité d'eau, de manière à en extraire encore un peu de chlorure de potassium. La liqueur que l'on obtient ainsi
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DES SELS DE STASSFURT.
ne peut être traitée seule, car elle renferme plus de chlorure de sodium que de chlorure de potassium, mais on la mélange aux eaux mères servant à la dissolution de la carnallite.
Le résidu insoluble atteint une proportion de 30 à
50 p. 100 du poids de sel traité.
Voici les analyses qui se rapportent à cette opération
Dissolution, 11° centigr., à2 à 33° Baumé.
Chlorure de potassium Chlorure de sodium Chlorure de magnésium Sulfate de magnésie Eau
11,50
4,99 90,01 2,44 61,13
19,07 2,59 91.05 2,45 61,84
Résidus non dissous après un seul traitement. Chlorure de potassium Chlorure de sodium Chlorure de magnésium Sulfate de magnésie. Partie insoluble Eau
5,08 50,07 9,59 99,65 8,50 4,00
6,86 45,80 3,50 99,46 8,51 5,87
Après le second traitement, ces résidus ne contiennent plus guère que 2 à 3 p. 100 de chlorure de potassium. On les rejetait autrefois, de sorte qu'on« était arrivé à en couvrir d'immenses espaces de terrain autour des fabriques : aujourd'hui on en utilise une partie, comme nous le verrons bientôt, pour la production de la kiesérite artificielle et du sulfate de soude.
Cristallisation et purification du premier chlorure de Les dissolutions sont abandonnées à ellesmêmes pendant deux ou trois jours dans les caisses de cristallisation jusqu'à ce que leur température s'abaisse
potassium.
à 20 ou 25 degrés.
Les caisses de cristallisation sont en fer forgé, de