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Annales des Mines (1889, série 8, volume 15)

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NOTE SUR L'EXPLOSION

372

D'UN TUBE DE CHAUDIÈRE A PETITS LUMENTS. 373

L'alimentation se fait habituellement par un injecteur ;

NOTE SUR

en outre, la tuyauterie est disposée de manière à permettre de diriger sur la chaudière dont il s'agit l'eau de trois autres appareils alimentaires, deux injecteurs et une pompe, affectés plus spécialement à une chaudière Collet, voisine de la précédente.

A PARIS

La rupture s'est produite à l'un des tubes du faisceau bouilleur, sur Orn,56 de long et 0111,15 de bâillement maximum. En même temps, les portes du foyer et de la boite à tubes se sont ouvertes brusquement, et le chef

Par M. OLRY, Ingénieur en chef des mines.

mécanicien, qui se trouvait à peu de distance en avant du

L'EXPLOSION D'EN TUE DE CIIMIDIÈRE À PETITS ELDIENTS

Le fer juin 1888, un tube de chaudière à petits éléments a fait explosion à la station centrale d'éclairage électrique exploitée à Paris, 31, rue du Faubourg-SaintMartin, par M. Pulsford. Le chef mécanicien de l'établissement a été grièvement blessé ; il n'y a pas eu de dégâts matériels. La chaudière est du système Lagosse et Bouché; elle se compose essentiellement d'un faisceau incliné de trente tubes bouilleurs de 0'1%10 de diamètre et 3 mètres de longueur, placé dans le fourneau et surmonté d'un réservoir d'eau et de vapeur non chauffé par les gaz du foyer, le tout complété par un réchauffeur d'eau d'alimentation Capaet un sécheur de vapeur placés latéralement.

cité : 1'3,960; timbre : 10 kilogrammes ; produit caractéristique

163.

Les indicateurs de niveau consistent en deux clarinettes disposées à droite et à gauche de la façade, â hauteur du réservoir supérieur où se trouve le niveau normal de l'eau; chacune d'elles porte un tube de verra et deux robinets de jauge.

générateur, a été atteint par une double projection de vapeur et de combustible incandescent : il a été plus d'un mois à se remettre de ses blessures. L'accident doit être attribué, sans aucun doute, à un manque d'eau. En effet, les tubes inclinés étaient rougis par l'oxyde sur des longueurs variables d'après leurs rangs dans le faisceau, l'ensemble des parties ainsi avariées étant assez nettement délimité par un plan horizontal; quelques-uns de ces tubes s'étaient déformés et cintrés plus ou moins ; celui qui faisait partie de la même paire que le tube crevé présentait même une fissure. Il résulte d'ailleurs de l'enquête de M. l'ingénieur des mines Walekenaer que pendant la demi-heure qui a pré-

cédé l'accident, de vaines tentatives avaient été faites pour alimenter la chaudière Lagosse, soit au moyen de l'injecteur qui lui est propre, soit à l'aide des injecteurs et de la pompe de la chaudière Collet. Ces tentatives avaient échoué par suite du fonctionnement défectueux des injecteurs, de l'échauffement de l'eau de la bâche d'alimentation, et de la rupture probablement ancienne du tuyau destiné à amener l'eau au petit-cheval alimentaire. Le chef mécanicien et les chauffeurs prétendent, toutefois, qu'ils pensaient avoir alimenté dans une certaine mesure, et qu'ils ne soupçonnaient pas le danger, Tome XV, 1889.