Annales des Mines (1889, série 8, volume 16)
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EMPLOI DES EXPLOSIFS DANS LES MINES A GRISOU.
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ESSAIS PRATIQUES. Tableau.
DEUXIiIES/ÉRIE D'ESSAIS.
u EXPLOSIFS ESSAYÉS
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MINES D'ANZIN. millim. mil lim. em3 Dynamite-gomme 20 p. 100 azotate cuproammonique
Rapport sur les essais faits avec les mélanges explosifs suivants, envoyés par la poudrerie de Sevran-Livry. 1° Mélange de '20 p. 100 d'azotate cuproammonique et 80 p. 100 d'azotate d'ammon. 20 Mélange de 70 p. 100 d'azotate euproammonique et 30 p. 100
3° Mélange de 5 p. 100 de naphtaline et 4°
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Mélange de '20 p. 100 de dynamite n° 1 et
95 p. 100 80 p. 100
Avant de faire les essais pratiques, on a fait d'abord quelques expériences préliminaires pour se rendre compte de la force explosive de chacun des quatre mélanges à essayer. Ces expé-
riences ont consisté à faire détoner 10 grammes de chaque substance dans des cubes de plomb de 200 millimètres de côté. Les cubes de plomb étaient percés, suivant l'axe vertical, d'un trou cylindrique de 12 millimètres de diamètre et d'une longueur variable, de manière à assurer 50 millimètres de bourrage au-dessus de 10 grammes d'explosif. Le mélange à essayer était bourré soigneusement dans le trou; au-dessus on plaçait une capsule contenant Igr,50 de fulminate de mercure, puis on remplissait le trou avec du sable fin bien sec. Ces expériences, plusieurs fois répétées, ont donné chaque fois le même résultat pour le même mélange, ce qui indique que ces essais sont parfaitement comparables pour la même substance explosive; mais pour des composés de natures différentes, ayant chacun un mode de décomposition particulier, les résultats ne sont plus comparables entre eux qu'avec une certaine approximation. A la suite de ces essais, on a dressé le tableau suivant des forces explosives de chacun de ces mélanges, en admettant que les volumes des cavités produites sont proportionnels à la puissance desdits explosifs; la force explosive de la dynamite-gomme étant comptée 100.
80 p. 100 azotate d'ammoniaque. . 70 p. 100 azotate euproammonique 30 p. 100 azotate d'ammoniaque. . 5 p. 100 naphtaline 95 p. 100 azotate d'ammoniaque. . 20 p. 100 dynamite n°1 80 p. 100 azotate d'ammoniaque. .
CM3
50
120
13,50
369,25
100,00
50
140
13,75
162,50
41,01
50
140
15,75
217,00
58,77
50
130
14,62
218,00
6746
50
130
16,87
191,50
51,86
.
.
.
.
Les essais pratiques ont consisté à faire jouer des mines polit le creusement des voies dans les couches minces. Les charges d'explosifs variaient de 100 à 600 grammes. On a comparé les charges employées avec celles que l'on aurait employées avec la dynamite-gomme et on a déduit que, pour un même poids, la force explosive du mélange essayé est tant pour 100 de celle de la dynamite-gomme. Quelques-uns de ces mélanges détonent très difficilement; plu-
sieurs fois, après avoir mis le feu à la mine, on a entendu une détonation, mais la mine n'était pas débourrée et le terrain était resté intact. L'explosion indique que la capsule de fulminate a détoné et probablement, avec elle, une partie du mélange. Le débourrage des mines étant interdit, on n'a pu se rendre compte de la quantité d'explosif qui avait détoné avec la capsule. Dans le rapport et dans le procès-verbal, on a indiqué ce cas sous le nom de détonation partielle sans débourrage. D'autres fois, on entendait également une détonation, le terrain était resté intact, mais la mine était débourrée; une partie du mélange à essayer était restée sans détoner au fond du trou. On a indiqué ce cas particulier sous le nom de détonation partielle avec débourrage.
Pour les mélanges qui détonent difficilement, on a pensé que les replis de papier qui se trouvent aux extrémités des cartouches pouvaient être un obstacle à la propagation de l'onde explosive;
quelquefois, en effet, cette épaisseur de papier atteint 6 milli-