Annales des Mines (1889, série 8, volume 16)
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A L'EXÉCUTION DES TRAVAUX PUBLICS.
326 LA GARANTIE D'INTÉRÊTS ET SON APPLICATION
Pour la ligne de Mécheria à Aïn-Sefra (102 kilomètres), on a garanti l'intérêt à 4,85 p. 100, amortissement compris, sur un capital forfaitaire de 7.825.000 francs, avec augmentation possible de 300.000 francs pour travaux Complémentaires. Les frais d'exploitation, pour les trois premières lignes, se calculent d'après un tableau qui fixe, à forfait, la dépense
à 6.500 francs pour une recette de 6.500 à 9.000 francs; à 73 p. 100 de la recette brute, sans excéder 6.900 francs,
pour une recette de 9.000 à 10.000 francs, et ainsi de suite; au-dessous de 6.500 francs de recette, on porte en compte la dépense réelle. Pour la ligne de Mécheria à AïnSefra, on applique la formule 3.500 + -11, avec minimum
de 5.000 francs. En 1888, les lignes d'Aïn-Thizy à Mascara, de Kralfallah à Mécheria et de Mécheria à Aïn-Sefra, exploitées pendant toute l'année et longues de 252 kilomètres, ont donné une recette brute de 485.000 francs, soit moins de 2.000 francs par kilomètre. La somme portée en compte pour les dépenses d'exploitation, égale pour les deux premières lignes aux dépenses réelles, -soit 663.000 francs; et fixée à forfait à 510.000 francs pour la troisième, Lais-
gnie Franco-Algérienne, dépassera largement 2 milliens. e) Re'sumé.
déficit constaté sur les autres, en 1888, on voit que l'appel
annuel fait à la garantie, pour les lignes de la Compa-
Il résulte des calculs ci-dessus, que
l'on ne peut évaluer à moins de 26 millions le montant total des charges annuelles que la garantie d'intérêts imposera à l'État, à très bref délai, pour les lignes algériennes. Les plus-values des recettes viendront sans doute, dans l'avenir, en atténuation de ce chiffre. Dans un pays neuf, où la colonisation prend un rapide essor, comme l'Algérie, on peut espérer que ces plus-values seront importantes, mais il est impossible de trouver à cet égard, dans le passé, des indications concluantes pour l'avenir. L'inégalité des récoltes amène, d'une année à l'autre, des différences telles qu'il est impossible d'essayer de déterminer une loi de progression. Ce que l'on peut dire, c'est que, dans ces dernières années, les progrès n'ont pas été très marqués. Il est intéressant de rapprocher le montant des avances réclamées à l'État, en 1887 et 1888, du montant de la recette brute EXERCICES
sait un déficit de 671.000 qui, ajouté au revenu net garanti, a porté à 1.200.000 les avances de l'État. Les parties déjà ouvertes à l'exploitation sur la ligne de Mostaganem à Tiaret ont augmenté de 429.000 les charges de la garantie. Lorsque cette ligne sera entièrement ouverte, elle donnera droit à la compagnie à un revenu de 1.083.000 francs. Il n'est pas possible d'établir actuellement des prévisions pour son trafic, mais il serait imprudent de compter sur des recettes nettes, au Moins dans les premières années. En ajoutant donc le revenu garanti pour cette ligne au
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{ 1887
Recette brute . Avances
Recette brute . 1888 E
Avances
BINE-
EST-
OUEST-
GUELMA
ALGÉRIEN
ALGÉ'RIEN
FRANCOALGÉRIENNE
francs
francs
francs
francs
3.275.000 7.791.000
4020.000
532 000
7.666.000
2.217.000 1.590.000
2.780.000 9.231.000
4.212.000 8.507.000
2.599.000 1.642.000
557.000 1.629.000
957.000
Pour une seule compagnie, celle de l'ouest-Algérien, les recettes ont contribué à couvrir les charges, dans Une plus large mesure que la garantie d'intérêts. Cette compagnie est la seule, également, dont le réseau donne une recette excédant les frais d'exploitation, la seule que son système de conventions intéresse réellement au dévelop-
pement du trafic. Peut-être ces conditions lui permet-