Annales des Mines (1889, série 8, volume 16)
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408 DISCOURS AUX FUNÉRAILLES DE M. ED. FUCHS.
phie contiennent un grand nombre de ses mémoires. On peut voir à l'Exposition universelle, à côté de la belle carte des gîtes minéraux de la France qui a été établie sous sa direction, une bibliothèque dans laquelle un gros volume est formé par la réunion d'une partie seulement de ses brochures, celles qui n'étaient pas épuisées , et deux autres renferment un traité sur l'or, entrepris par lui en collaboration avec le compagnon de ses travaux, M. Cumenge.
Peu de personnes savent peut-être qu'écrivain scientifique et technique aussi distingué, Edmond Fuchs était en même temps un poète charmant. Il réservait pour un cercle intime d'excellentes productions, pleines de fraicheur et de jeunesse. De jeunesse, je le dis à dessein. Tout en mûrissant son caractère au contact des événements et des difficultés de ce monde, il a eu le don précieux de rester toujours jeune, plein d'animation .et de vie. Il meurt à vingt ans!
La littérature et la science n'étaient pas ses seules amies. La musique le passionnait. Messieurs, nous savons tous quelle rare fortune lui était échue, en trou-. vant à son foyer le plus beau talent musical. Aujourd'hui la lyre est à terre ! Elle a du moins embelli, reposé, fé-
condé la forte existence qui venait se retremper à ses accents. Si je touche avec respect à cette pensée, qu'il me soit permis d'ajouter que le charme de l'art a étépourtant le moindre côté du bonheur profond dont une. femme si distinguée a entouré celui qui lui est arraché l Messieurs, que vous dirais-je encore ? Je vous ai parlé avec simplicité d'un homme pour lequel j'avais beaucoup, d'estime et une grande affection. Vos coeurs vous en disent plus que mes paroles. Remettons avec confiance à Dieu, qu'elle a aimé et servi avec conviction, cette âme qui vient de retourner à son Créateur!
PLANS INCLINÉS AUTOMOTEURS.
NOTE suit
QUELQUES DETAILS DE PLANS INCLINES AUTOMOTEURS Par M. VILLOT, inspecteur général des mines,
Un accident (rupture de câble) survenu récemment dans une exploitation de mine et dont les suites ont été heureusement peu graves, par suite d'une circonstance fortuite, a donné lieu d'examiner dans le détail le câble et aussi le frein qui, placé au sommet du plan incliné automoteur, était destiné à modérer la vitesse et au besoin à arrêter le mouvement à un moment quelconque de la descente dans le cas de rupture du câble. Diverses dispositions ont paru pouvoir influer d'une manière fâcheuse soit sur la durée de ce câble, soit sur la certitude de l'arrêt en cas de rupture. Ces points touchant à la sécurité de l'exploitation, on a pensé qu'il y avait quelque intérêt à y appeler un moment l'attention. La question semble d'ailleurs à l'ordre du jour : dans sa séance du 4 mai 1889, à Saint-Étienne, la Société de l'Industrie minérale a entendu diverses communications sur les câbles en acier pour plans inclinés et sur les freins en usage en tête de ces plans. Avant d'entrer dans l'examen des détails auxquels il vient d'être fait allusion, quelques réflexions sur le système du frein en lui-même ne seront pas déplacées. TOME XVI, 1889.
6 livraison.
9.7