Annales des Mines (1889, série 8, volume 16)
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NOTE SUR QUELQUES DÉTAILS
DE PLANS INCLINÉS AUTOMOTEURS.
Il s'agit d'un frein à vis dans lequel l'action retardatrice est produite par la pression d'un sabot en bois ou d'une bande de fer sur une jante. On sait qu'une circulaire ré-
mètre extrêmement réduit de la poulie antérieure (0,25),
cente (25 avril 1887) a prescrit le remplacement
des
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celui plus petit encore (0,15) de deux galets situés de chaque côté de l'engin et sur lesquels le câble s'enroule de 30 degrés de part et d'autre, enfin le fait que le câble
freins à action directe par des freins à contre-poids nor-
ne faisait que deux demi-tours sur la grande poulie et un demi-tour sur la petite.
contre dans les mines sont des freins à action directe, mais les dangers que peut présenter l'action directe s'exerçant par une vis sont loin d'être comparables à ceux qui peuvent résulter de l'action directe d'un contrepoids. D'autre part l'exploitant, dans bien des cas (exi-
Le câble était en acier de 0n',011 de diamètre, il était formé de 6 torons avec âme en chanvre de 5 fils cha-
malement serré. Les freins à vis tels qu'on les ren-
- guïté de l'emplacement, obligation de fréquents déplacements de la tête du plan, etc...) peut trouver dans l'emploi
d'un frein à vis, de sérieux avantages. De là ce fait que l'Administration supérieure a déjà autorisé et autorisera certainement encore, après examen de chaque cas particulier, des dérogations aux dispositions impératives de
sa circulaire précitée. Les freins à vis, je le pense, au moins, ne sont donc pas pour disparaître des mines. C'est sous le bénéfice des observations précédentes que j'entre en matière.
Les dimensions essentielles du plan étaient les suivantes : longueur, 57 mètres ; inclinaison moyenne, 28 degrés ; inclinaison au milieu, 30 degrés. On était assez
gêné par l'espace restreint dont on pouvait disposer, aussi le plan avait trois rails en haut, quatre au milieu pour le croisement et deux en bas, le tout selon la disposition connue. Pour la même raison sans doute, on avait adopté comme frein un appareil avec poulie à gorge profonde et étroite dont je donne le dessin fig 1 et 2, Pl. X, et qui tient fort peu de place, comme on le voit, tant en hauteur qu'en largeur, puisque, non compris les sommiers sur lesquels il repose, il tiendrait dans une caisse de 0'11,55 de largeur et de 011,31 de hauteur dans oeuvre. Ce qui frappe tout d'abord dans cet appareil, c'est le dia.
cun; le fil est du n° 8, ayant par suite Imm,3 de diamètre, et le câble a lui-même une âme en chanvre. Le fabricant
avait garanti une résistance à la rupture de 120 kilogrammes par millimètre carré ; j'ignore quelles autres conditions au point de vue de la ductilité l'on avait pu exiger et si même on en avait imposé. Le câble travaillait au 1/10 de sa charge de rupture. -Voici maintenant les faits qui ont été constatés En moins de huit mois un câble neuf a été complète;. ment à bout (A), particulièrement en son milieu, sur une douzaine de mètres de longueur ; il s'est rompu en service dans le brin descendant, et tout près de la poulie de
tête; les fils superficiels présentent non seulement des usures très visibles avec des méplats atteignant parfois la moitié de l'épaisseur, mais des ruptures de fils telle-' ment nombreuses qu'il est impossible de trouver sur cette longueur de 12 mètres, 5 centimètres de longueur sans un fil rompu. Au premier abord il a paru évident que cette mise hors de service si rapide ne pouvait être attribuée qu'a la faiblesse des diamètres des poulies. L'examen attentif des choses corrobore cette opinion.
L'usage des câbles en fils d'acier est, comme on le sait, assez récent dans les mines françaises. On peut (1)
11 est même très probable que deux câbles au lieu d'un
seul ont été mis hors d'usage clans ce laps de temps.