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424 NOTE SUR LES MOUVEMENTS D'EFFONDREMENT

d'abord à un tremblement de terre, une maison avait été presque démolie à Gréasque ; mais on ne tarda pas à demeurer convaincu qu'il n'y avait là qu'un fait tout local,

n'ayant aucun retentissement en dehors des villages entourant la région minière. On constata les jours suivants que la partie éboulée était circonscrite nettement par un quadrilatère limité dans la mine, savoir : vers le nord, par une partie 1,2 (fig. 3, Pl. X) où la couche suivant sa ligne de plus grande pente s'était trouvée fortement argileuse et pyriteuse et où l'on avait, par suite, jugé prudent de la laisser en place, à cause de sa valeur médiocre et par crainte des feux ; vers l'est, par une faille 2,3, bien connue qui, quoique serrée, n'en constituait pas moins une région de moindre résistance ; vers l'ouest, par

une moulière 1,4 jouant le même rôle et d'une manière plus accentuée (*); enfin vers le sud, par la voie de niveau la plus basse 4,3, au delà de laquelle, en aval pendage, la

couche était vierge. La chute en masse avait été précédée, paraît-il, les jours précédents par des bruits plus ou moins intenses, par des roulements ; c'étaient sans doute quelques piliers qui s'écrasaient, et qui, répartissant la pression totale sur des surfaces de moins eu moins grandes, préparaient l'effondrement en masse de la nuit du 29 au 30. A la surface du sol, une grande fente 'Lle long de :l'affleurement de la moulière 1,4, vers sa partie sud, s'étoilant en quelques diramations, reste la seule marque permanente de l'ébranlement. C'était ce côté du quadrilatère (*) On sait qu'on entend par moulière, dans le bassin de niveau, des cassures sans dénivellation ayant donné lieu à l'intro-

duction des eaux dans les profondeurs du terrain à lignite et ayant altéré d'une manière plus ou moins profonde les roches calcaires et les couches de charbon. Le dernier terme de cette altération est une accumulation de boues argileuses prédisposant les faces de l'accident à des glissements parfois irrésistibles. (Voir Annales des mines, 1883, i° livraison, p. 25.)

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DANS LES MINES.

qui, par suite du caractère de moulière, présentait la moindre indre résistance. L'éboulement intérieur dans les autre régions n'avait pas atteint la surface ; néanmoins il s'était propagé assez haut dans la masse du terrain. On a reconnu plus tard, dans la couche supérieure dite de Quatre-Pans, qu'a mesure qu'on se 'rapprochait de la ré-

gion considérée, cette couche était écrasée en imasse sans pour cela que les toits fussent cassés. La position géologique des villages atteints par les secousses est intéressante à considérer comme aussi leurs distances, tant horizontales que verticales, du centre

de l'éboulement. On voit ainsi que, outre le village de Gréasque, qui étant tout près, a été le théâtre des ébranlements les plus violents, ceux-ci se sont propagés tout autour 'de la région initiale; vers Saint-Savournin (2',4), Valdonne (3k,2), Fuveau (3k,7) et Gardanne (7k,2). On re-

marque que la Pomme et Mi net, qui sont: situés à des distances comparables ou inférieures (2k,8 et 3-1%4) n'ont

éprouvé aucune secousse, et l'on s'en rend bien compte quand on observe que ces deux localités sont sur le ter-

rain de calcaire plus ancien qui forme la cuvette du bassin de Fuveau, et que, dès lors, il n'y avait aucune raison, quand on attribue les trépidation du sol à l'effondrement intérieur, pour que ces localités fussent atteintes. Toutes les autres, sans exception, sont, au contraire, situées sur des bancs supérieurs à l'étage fuv lien, siège de l'exploitation des mines, dans lesquels ont pu se propager les ondes d'ébranlement. Cette remarque doit être considérée comme une preuve, sans réplique que l'hypo-

thèse d'un tremblement de terre était tout à fait sans fondement.

Si l'on compare la superficie sur laquelle le mouvement ondulatoire s'est traduit à la surface du sol à celle où la secousse initiale s'est produite, on trouve ici que le rapport de la première à la seconde atteint 112. C'est Tome XVI, 1889.

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