Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1889, série 8, volume 16)

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L'INDUSTRIE DU CUIVRE

100 mètres de large (*) Il est à peu près vertical et situé entre des schistes anciens au Sud, du porphyre au Nord (voir fig. 4, Pl. XII). Cet amas a cela de remarquable qu'il est composé exclusivement de pyrite de fer à 53 p. 100 de soufre et ne contient pas de cuivre ni d'arsenic (**). En outre, il est accompagné au Nord et au Sud, à une douzaine de mètres de distance, par deux venues de pyrite à peu près parallèles qui, elles, contiennent du cuivre. On a cru pouvoir en conclure entre les deux veines une différence d'âge peut être un peu problématique. La pyrite de fer serait arrivée en premier, puis la pyrite contenant du cuivre et enfin la galène et la blende, dont on trouve de nombreuses mouches dans les schistes au contact. A la Zarza (dépendance de la compagnie du Tharsis), il n'y a pas, à proprement parler, d'amas, on exploite des schistes imprégnés de pyrite cuivreuse. Enfin l'allure de filon mince se présente également.

Ainsi les gisements d' Agms-Tenidas (') n'ont que quelques mètres de puissance (*"*), et sont remarquables

par leur forte teneur en cuivre atteignant 25 p. 100 par extraordinaire et en moyenne 5 p. 100. Cette disposition en filon mince semblerait dominer aux extrémités de la zone métallifère :à la Caveira, sur l'Océan Atlantique d'un côté et de l'autre, aux environs de Séville. (") Renseignements empruntés à un mémoire inédit de M. Nadal, ingénieur des mines. (**) La situation de cet amas à proximité de la ligne de Zafra à Huelva a permis de l'exploiter malgré l'absence de cuivre. (""") Voir un rapport de M. Pernolet (1883). (****) 8,75, 9-02, 13,57 aux effleurements des trois filons parallèles distants respectivement de 30 et 79 mètres.

DANS LA RÉGION D'HUELVA

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TROISIÈME PARTIE MÉTHODE D'EXPLOITATION

Les gisements de pyrite de fer de la province d'Huelva forment des amas considérables, homogènes et de dimensions relativement bien connues à l'avance ; aussi leur exploitation est-elle assez facile.

Jusqu'à ces dernières années, la méthode employée a toujours été l'attaque par travaux souterrains ; aujourd'hui l'on procède de préférence à ciel ouvert, en sorte que les découverts récents mettent à nu successivement tout le réseau des puits et galeries dont les filons avaient été perforés depuis l'antiquité et permettent ainsi d'en étudier le principe comme dans une coupe théorique.

Nous avons eu l'occasion de dire plus haut quelques mots des travaux romains ; ils se reconnaissent aisément

à l'exiguïté inouïe des puits souvent très profonds et des galeries qui suivaient toutes les sinuosités des veines de cuivre gris. On y retrouve d'ailleurs fréquemment des roues, des boisages, des câbles, etc. Superposés à ces premiers traçages, se montrent les vestiges de l'exploitation souterraine continuée un peu partout jusqu'à ces vingt dernières années. La méthode employée alors et que l'on applique encore sur certains points à Rio-Tinto était des plus simples ; c'était celle de toutes les grandes carrières, l'abatage sans remblai par piliers abandonnés. Nous insisterons seulement sur les travaux à ciel ouvert actuels pour lesquels plusieurs cas peuvent se présenter : 10 Le filon peut former lui-même le flanc d'un coteau comme c'est le cas à la Pefia (près Rio-Tinto) (Pl. XII, fig. 5); il suffit alois de l'attaquer en gradins comme une carrière de pierre quelconque adossée à une montagne.