Annales des Mines (1889, série 8, volume 16)
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DANS LA RÉGION D'HUELVA.
L'INDUSTRIE DU CUIVRE
la hauteur une s6rie de cheminées garnies de poteries qui serviront, en y descendant un thermomètre, à mesurer fréquemment la température.
soudre le cuivre et l'argent à l'état de sulfates ; b. dans la précipitation du cuivre et de l'argent des dissolutions précédentes par le fer. Cette méthode, qui ne nécessite pas le grillage préalable employé à Rio-Tinto, est toute
Cela fait, l'opération est des plus simples et n'a de remarquable que les proportions dans lesquelles elle s'exécute, sur 3 millions de tonnes environ à San-Do-
indiquée en Portugal où la loi interdit celui-ci. Si quelquefois un décret récent qui le défend également en Espagne
mingos. On trace à la surface des tas un réseau de tuyaux à embranchements rectangulaires, munis d'une série de
venait à être appliqué, il serait peut-être nécessaire de recourir à ce procédé, au moins en partie, à Tharsis et à
lances et, pendant des années, on arrose le minerai accumulé en le piochant seulement de temps à autre pour
Rio-Tinto (*).
a. Dissolution du cuivre.
La dissolution du cuivre
l'empêcher de devenir compacte et impénétrable. Les eaux
contenu dans les pyrites est commencée, ainsi que nous l'avons dit plus haut, dès la mine même ; là, constam-
qui circulent et se chargent des sulfates produits par
ment, des hommes sont occupés à arroser le front de taille avec des jets à assez forte pression; cette eau qui s'accumule dans le fond de la tranchée y séjourne égale-
.
ment sur le minerai et de là on la remonte avec des pompes pour la conduire aux bassins de précipitation. Mais ce n'est là qu'une partie secondaire de l'opération, les surfaces seules étant ainsi lavées tandis que l'action de sulfatisation a besoin d'être très lente et progressive. Le minerai est alors cassé en morceaux gros comme le poing (il est inutile de le réduire davantage), chargé sur des wagons et descendu par une pente naturelle dans un espace vide où il séjournera environ pendant une r dizaine d'années. Là on le déverse à la suite de celui qui a été amené précédemment en une couche nivelée à la surface et dont l'épaisseur varie par suite un peu, suivant î la forme du sol, entre 5 et 12 mètres. De place en place on coupe le tas par une rigole profonde de manière à établir un drainage des eaux et l'on ménage dans toute (*) La difficulté, en présence de laquelle se trouve l'administra. tion pour faire exécuter ce décret, provient de ce que, à l'époque où elle exploitait elle-même ces mines, elle pratiquait la calcination. Les compagnies qui lui ont acheté leurs concessions invoguent donc des droits acquis.
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réaction progressive de l'oxygène et de l'eau sur la pyrite sont recueillies et conduites à la cémentation. Puis, au bout du temps nécessaire, lorsque la proportion de cuivre
ainsi enlevable a été extraite de la pyrite, c'est-à-dire lorsqu'il n'en reste plus que 0,25 p. 100 (au lieu de 2,8 p. 100 originellement), les tas sont abattus, chargés sur des wagons et expédiés soit en Angleterre, à Glasgow, à Liverpool, à Swansea, soit à Dunkerque, à Nantes, à Brême, à Lisbonne, etc., où l'on extrait le soufre que la cémentation naturelle a l'avantage de conserver et où l'on fait passer le résidu comme minerai de fer (purple ore ou blue billy) au haut fourneau. Le cuivre subsistant
n'est compté dans les marchés que lorsqu'il en reste 0,45 p. 100. Quant à l'argent contenu, on n'en retire en somme, qu'un profit assez minime (*) Il y a lieu seulement de remarquer que cette dissolution, dont le principe est si élémentaire, exige en réalité dans la pratique certaines précautions assez délicates que l'expérience seule a pu enseigner. Ainsi la tempé(*) On a employé à Widness, près Liverpool, divers procédés
pour extraire l'argent et l'or, en particulier la méthode de
M. Claudet, fondée sur l'emploi de l'iodure de potassium et de zinc.