Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1889, série 8, volume 16)

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,L'INDUSTRIE DU CUIVRE

DANS LA RÉGION D'HUELVA.

dont l'état physique rendrait difficile la pénétration de l'air et par suite l'oxydation. 2° Les minerais ordinaires de teneur inférieure à 2,75 p. 100 de cuivre vont à la calcination, à l'arrosage et à la cémentation. 3° Les minerais à 3,75 de teneur moyenne obtenus au besoin par mélange de diverses sortes (*) sont expédiés bruts en Angleterre et ceux à 4 p. 100 en Allemagne, leur richesse plus grande payant le transport plus coû-

de grillages) de Rio-Tinto, on a disposé un certain

teux. Ceux-là sont descendus par des trains de vingt-cinq

longs bassins de 100 mètres de long, 2 mètres de large et 1in,25 de haut. Ces bassins servent sans distinction, les uns au traitement du menu par le procédé Dcetsch, les autres au premier lavage des minerais calcinés ayant pour effet d'en

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wagons de 7 tonnes circulant à raison de six trains par jour dans chaque sens jusqu'au port d'Huelva où une magnifique jetée permet de charger au besoin quatre navires de 2.000 tonnes à la fois. Les navires qui ont apporté le charbon d'Angleterre trouvent là pour s'en retourner un excellent lest qui ne paye par suite qu'un fret assez faible, environ une douzaine de francs par tonne. 4° Les minerais exceptionnels au-dessus de 6 p. 100, trop riches comme nous l'expliquerons pour aller au grillage, sont fondus pour matte à Rio-Tinto ;

5° Enfin les minerais plombo-cuivreux, mis de côté à cause de leurs inconvénients dans le traitement ordinaire, n'ont été à notre connaissance l'objet d'aucune utilisation jusqu'ici. ,

1° Traitement des menus. Procédé Doetsch modifié.

Le procédé Dcetsch qui permet, comme la méthode de San-Domingos, de snpprimer le grillage, mais en réduisant par l'emploi du sel marin la durée de l'opération et la dépense en fonte, est appliqué pratiquement avec les modifications suivantes

Sur la pente d'un coteau, au-dessous des teleras (tas

nombre de bassins

1° Cinq séries de sept fosses ayant chacune 4 mètres de large sur 15 mètres de long et 1m,25 de profondeur. Chacune de ces fosses est divisée en huit parties dans sa longueur par de petites cloisons formées d'une brique placée de champ et percée de trous sur lesquelles on met un plancher.

2° Plus bas et à côté, une seconde série de quatre

retirer à peu près 1/5 du cuivre contenu avant de les envoyer aux terreros de Naya.

Les menus crus sont donc entassés dans ces cuves

avec une certaine proportion de minerai calciné en blocs gros comme des noix et on soumet le tout à un lavage avec de l'eau, venant des grands terreros additionnés de sel marin, qu'on a recueillie au préalable dans des bassins. On lave pendant environ huit jours, puis les eaux

vont à la cémentation, tandis que le minerai lavé est porté aux terreros de Naya. Cette méthode, un peu différente du procédé Dcetsch théorique, tel qu'il a été décrit par M. Cumenge (*), nous paraît pouvoir s'expliquer par les réactions suivantes

Le minerai grillé qu'on mélange avec le menu cru a été soumis dans les teleras actuels de Rio-Tinto à l'action simultanée du chlorure de sodium et de l'oxygène sous l'influence de la chaleur. Les effets extrêmes du grillage simple sont CuOS03, FeO'n et Fe' Os, 3S03; mais, le grillage s'opérant en pré-

(*) Les minerais de teneur intermédiaire entre 2,75 et 3,75 p. 100, ou entre 4 et 6 p. 100, servent à faire ces mélanges.

(*) Loc. cit.