Annales des Mines (1889, série 8, volume 16)
Page : Image 279
Révision de 11 janv. 2015 22:01:45, edited by Anonymes
509
L'INDUSTRIE DU CUIVRE
DANS LA RÉGION D'HUELVA.
courant d'eau où se déposent successivement trois portions : a. la cascara (cuivre) ; b. la grafita (écailles de houille et de graphite venant de la fonte) ; c. une boue noire appelée pucha. la cascarct passe dans un cylindre incliné à toile métallique où elle subit un nouveau lavage à l'eau douce
reros. Le cuivre de cément en garde pourtant un peu qu'on cherche actuellement à utiliser.
et se sépare encore en deux parties : de la grafita qui reste
vre, ne pouvaient plus être avantageusement traités
508
dans le cylindre et qu'on réunit à la précédente, du cuivre pulvérulent qui passe. Après quoi le cuivre ainsi purifié est traité dans des bacs à pistons ordinaires et tombe de là, entraîné par un courant rapide, dans des auges pleines d'eau où se fait une nouvelle séparation par densité. Il en résulte deux produits Du cuivre au fond qu'il ne reste qu'à sécher sur une tôle chauffée en-dessous et de la pucha.
la grafita, recueillie dans des paniers à fond de toile métallique, est mise dans un compartiment d'une cuve divisée en deux parties. ou l'on obtient un courant ascendant par un piston situé dans l'autre partie, c'est-àdire dans un lavoir à mouvement relatif. Les secousses de l'eau séparent dans ces tamis : du cuivre qui reste au fond et de la grafita absolument débarrassée de cuivre qu'on utilisera seulement, comme nous le verrons, dans le lit de fusion des minerais riches. La puche ou partie la plus fine résultant de ces diverses opérations passe alors dans des round buddle convexes de 31'2,50 de diamètre, avec lavée arrivant au centre et quatre brosses en croix. Il se sépare alors une certaine quantité
de cuivre qui reste près du centre et de la pucha
tout
à fait menue, dont on fait encore des boules qu'on sèche en tas, pour les envoyer au lit de fusion avec la grafita. L'argent, dont nous n'avons pas parlé dans notre explication, reste pour la plus grande partie dans les ter-
3° Traitement des minerais riches.
Nous avons expliqué comment les minerais riches, c'est-à-dire ceux qui contiennent plus de 4 p. 100 de cuicomme les autres, par suite de la 'formation, dans le gril-
lage, de noyaux de cuivre, qui ensuite résistaient à la dissolution.
Aussi, après les avoir grillés en teleras comme d'habitude, les passe-t-on au four à manche. Cette opération se fait actuellement à Rio-Tinto dans deux fonderies : l'une ancienne, située à côté des teleras de Rio-Tinto ; l'autre nouvelle, située au Sud de la première, à l'extrémité de la colline appelée la Mesa de los Pinos.
10 La vieille fonderie comprend Un atelier de broyage, où l'on broie des schistes noirs
destinés à faire des enduits de glaise, et des schistes
blancs talqueux, dont la poussière est employée à garnir les petites cuves où l'on coule la scorie; Une grande machine soufflante de Robert Daglish, deux cylindres verticaux, avec les cylindres soufflants directement au-dessus des cylindres à vapeur et le cylindre condensateur derrière ; Et huit fours à manche en marche. Le lit de fusion est à peu près le suivant 450kg à 6001g de minerai riche grillé. 750kg de vieilles scories espagnoles tenant 11/2 p. 100 de cuivre. 401g de minerai menu cru. 40k0 de quartz. 51`g de grafita.
85" de coke. 1.3704 à 1.5204.