Annales des Mines (1889, série 8, volume 16)
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OBSERVATIONS
bain, mais encore à le maintenir à l'état liquide, tandis que, dans le procédé Bernard-Minet, ce dernier résultat est obtenu par l'intervention d'une source extérieure de chaleur. Si le premier procédé Héroult se rapproche des procédés Kleiner et Bernard-Minet, le deuxième a surtout des analogies avec le procédé Cowles , défini par des brevets successifs dont le premier remonte au 9 juin 1885. Ce procédé a déjà fait l'objet de plusieurs descriptions dont la plus récente et la plus complète est due à M. Van Langenhove (*); il a pour principe la réduction de
l'alumine par le charbon à une très haute température, obtenue par le passage d'un courant électrique. Ce principe semble, à première vue, absolument différent de celui du deuxième procédé Héroult, qui consiste-
rait, d'après le certificat d'addition du 19 septembre 1887, à électrolyse?' l'alumine fondue par l'action du courant lui-même. Mais il faut remarquer que M. Héroult fait usage, pour effectuer cette électrolyse, d'une électrode positive en charbon et que cette électrode positive se brûle rapidement avec production d'oxyde de carbone. D'après la note de M. Kuss, on consommerait ainsi dans l'électrolyse de l'alumine dissoute dans la cryolithe 1.600 grammes de carbone par kilogramme d'aluminium produit ; or, il suffirait théoriquement de 655 grammes
pour opérer la réduction de l'alumine avec formation d'oxyde de carbone. Il est probable que la consommation de carbone est au moins aussi considérable quand on traite l'alumine pure. Dans ces conditions, on ne saurait dire s'il y a réellement électrolyse de l'alumine fondue ou réduction par le carbone ; pour s'en rendre compte,
il faudrait savoir si le procédé Héroult peut, comme le (") Revue universelle des mines et de la métallurgie. 3' série, t. VIII, p. 18 (nov. 1889).
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procédé Cowles, utiliser des courants alternatifs ; mais cette expérience décisive n'a pas été faite. Les conditions pratiques du travail sont sensiblement différentes dans les deux procédés ; le procédé Cowles exige une force électromotrice de 60 à 70 volts, le procédé Héroult, une force électromotrice de 10 à 15 volts seulement. Le rendement en aluminium serait, d'après M. Van Langen-
hove, peu différent à Stoke on Trent de ce qu'il est à il serait en moyenne de 22 grammes par chevalheure pendant la marche normale en bronze d'aluminium et de 16 grammes en ferro-aluminium. En tenant compte Froges :
des ralentissements des machines, des arrêts, etc., ces chiffres s'abaisseraient à 12gr,5 et 10 grammes. Dans l'application du procédé Cowles, il a été constaté que le rendement augmentait avec l'intensité du courant employé.